Claire Simon dépeint sans fioriture, avec un montage un brin malicieux mais surtout observant, les épreuves du concours d'entrée de la Fémis. Le fond est dense et me donne envie de débattre plutôt que de me parler à moi-même, donc je resterai bref et épars.
Le docu n'a pas peur de montrer le caractère arbitraire de certaines épreuves, dont l'investissement hétérogène des multiples correcteurs/jurés. Ça n'est pas un reproche de ma part, dans la mesure où je n'oserais pas proposer de meilleure méthode pour évaluer si quelqu'un est digne ou non de recevoir l'enseignement et les moyens de l'école.
Seul le dernier tour du concours semble vraiment tenir la route. Les jurés du grand oral sont presque tous passionnés, et animés de motivations variées. Ils sont par ailleurs conscients de leurs propres limites et ne cherchent pas (en tout cas pas éhontément) à perpétuer leur conception personnelle du cinéma. Le risque subsiste sous la forme du consensus : faut-il s'inquiéter ou non du candidat qui plaît à tous ? Le jugement critique d'un artiste n'est pas forcément visionnaire, ni même parfois pertinent.
Qu'on râle ou non contre la renommée de la Fémis, on ne peut pas dire que les metteurs en scène qui en sortent étouffent le cinéma français. Est-ce que c'est parce que les producteurs/distributeurs n'osent pas confronter leurs individualités à un public, parce qu'au contraire l'école les a trop formatés pour que leurs projets paraissent pertinents/vendables, ou encore parce que percer dans l'industrie ne les intéresse pas ? Le docu a déjà trop à faire pour se mettre en quête d'une réponse qui se trouve à l'autre bout du cursus, mais je n'en reste pas moins curieux.
Je me fantasme de temps en temps autodidacte, mais ça ne m'a pas empêché de me projeter sur ces cinéastes prétendants (et de me dire, avec autant d'embarras que d'orgueil, que mon mépris pour la chose narrative, et surtout ma motivation dubitative, m'empêcheraient d'être à leur place).
Claire Simon dépeint sans fioriture, avec un montage un brin malicieux mais surtout observant, les épreuves du concours d'entrée de la Fémis. Le fond est dense et me donne envie de débattre plutôt que de me parler à moi-même, donc je resterai bref et épars.
Le docu n'a pas peur de montrer le caractère arbitraire de certaines épreuves, dont l'investissement hétérogène des multiples correcteurs/jurés. Ça n'est pas un reproche de ma part, dans la mesure où je n'oserais pas proposer de meilleure méthode pour évaluer si quelqu'un est digne ou non de recevoir l'enseignement et les moyens de l'école.
Seul le dernier tour du concours semble vraiment tenir la route. Les jurés du grand oral sont presque tous passionnés, et animés de motivations variées. Ils sont par ailleurs conscients de leurs propres limites et ne cherchent pas (en tout cas pas éhontément) à perpétuer leur conception personnelle du cinéma. Le risque subsiste sous la forme du consensus : faut-il s'inquiéter ou non du candidat qui plaît à tous ? Le jugement critique d'un artiste n'est pas forcément visionnaire, ni même parfois pertinent.
Qu'on râle ou non contre la renommée de la Fémis, on ne peut pas dire que les metteurs en scène qui en sortent étouffent le cinéma français. Est-ce que c'est parce que les producteurs/distributeurs n'osent pas confronter leurs individualités à un public, parce qu'au contraire l'école les a trop formatés pour que leurs projets paraissent pertinents/vendables, ou encore parce que percer dans l'industrie ne les intéresse pas ? Le docu a déjà trop à faire pour se mettre en quête d'une réponse qui se trouve à l'autre bout du cursus, mais je n'en reste pas moins curieux.
Je me fantasme de temps en temps autodidacte, mais ça ne m'a pas empêché de me projeter sur ces cinéastes prétendants (et de me dire, avec autant d'embarras que d'orgueil, que mon mépris pour la chose narrative, et surtout ma motivation dubitative, m'empêcheraient d'être à leur place).