Projection coupée dans son élan : au bout de la première demi-heure, un bout de la pellicule a cramé et le proj 35mm est tombé en rade. Il a fallu bouger de salle pour retrouver un équipement fonctionnel. Merci la Filmothèque de m'avoir fait découvrir ça. xD
On sent bien la patte du faiseur de The Deer Hunter dans ce Year of the Dragon. La disposition des scènes, les plan-séquences immersifs, les considérations culturelles... Sans chercher de références poussées, l'ambiance se situe au croisement du Parrain et du Chinatown de Polanski. Un ballet entre intrigue mafieuse ("triadique" ?) et drame intime du policier en enquête. Mickey Rourke est d'ailleurs excellent dans ce rôle de flic anti-establishment et auto-destructeur. Je n'en dirai pas de même pour Ariane Koizumi, rôle féminin principal, qui joue mécaniquement et comme si elle était seule sur le plateau, décidément une grosse erreur de casting...
Le polar est efficace même s'il se termine un peu en eau de boudin. Les lumières sont variées et plaisantes, mais finissent par nuire à l'homogénéité, ou alors la progression claire, dont le film aurait eu besoin. C'est aussi qu'à force de brasser les thématiques raciales, Cimino oublie de se fixer un but, quelque chose à prouver ou à montrer. Là on a des gars qui s'échangent des insultes xénophobes, des jeunes chinois qui prennent la place de vieux italiens (très drôle, la scène de l'electrolarynx), et puis finalement quand l'infiltré chinois se lance dans un monologue où il fait prévaloir les grandes inventions de ses ancêtres par rapport aux aïeux polonais de Rourke, et qu'en plus la scène suivante annule brutalement toute sa rébellion, euh, j'étais fort perdu. En tant que français blanc qui vote pas FN, et franc-tireur vaguement asocial qui plus est, faut dire aussi que j'ai jamais ressenti ces appartenances à un peuple ou à une histoire...
Projection coupée dans son élan : au bout de la première demi-heure, un bout de la pellicule a cramé et le proj 35mm est tombé en rade. Il a fallu bouger de salle pour retrouver un équipement fonctionnel. Merci la Filmothèque de m'avoir fait découvrir ça. xD
On sent bien la patte du faiseur de The Deer Hunter dans ce Year of the Dragon. La disposition des scènes, les plan-séquences immersifs, les considérations culturelles... Sans chercher de références poussées, l'ambiance se situe au croisement du Parrain et du Chinatown de Polanski. Un ballet entre intrigue mafieuse ("triadique" ?) et drame intime du policier en enquête. Mickey Rourke est d'ailleurs excellent dans ce rôle de flic anti-establishment et auto-destructeur. Je n'en dirai pas de même pour Ariane Koizumi, rôle féminin principal, qui joue mécaniquement et comme si elle était seule sur le plateau, décidément une grosse erreur de casting...
Le polar est efficace même s'il se termine un peu en eau de boudin. Les lumières sont variées et plaisantes, mais finissent par nuire à l'homogénéité, ou alors la progression claire, dont le film aurait eu besoin. C'est aussi qu'à force de brasser les thématiques raciales, Cimino oublie de se fixer un but, quelque chose à prouver ou à montrer. Là on a des gars qui s'échangent des insultes xénophobes, des jeunes chinois qui prennent la place de vieux italiens (très drôle, la scène de l'electrolarynx), et puis finalement quand l'infiltré chinois se lance dans un monologue où il fait prévaloir les grandes inventions de ses ancêtres par rapport aux aïeux polonais de Rourke, et qu'en plus la scène suivante annule brutalement toute sa rébellion, euh, j'étais fort perdu. En tant que français blanc qui vote pas FN, et franc-tireur vaguement asocial qui plus est, faut dire aussi que j'ai jamais ressenti ces appartenances à un peuple ou à une histoire...