La servante

un film de Jacques-Paul Bertrand (1970)

La Servante est vendue comme une des racines du thriller psychologique coréen. La catégorisation tient la route, mais le scénario était trop approximatif pour que je réussisse à accrocher. Il y a trois filles qui gravitent autour d'un père de famille, et on ne comprend jamais très bien qui veut quoi. Les personnages agissent vaguement comme des girouettes, et s'échangent des répliques régulièrement trop sentencieuses. J'ai conscience que ça ne sonne pas beaucoup moins téléphoné que la moyenne des films sombres des années 50-60, mais à force de séduction arbitraire, de mort-aux-rats versée dans chaque plat, de chutes dans les escaliers... malgré le soin apporté aux visuels, ça devient vraiment difficile à prendre au sérieux.

La toute dernière scène est assez surprenante. Rien à voir avec un retournement de situation, mais un personnage brise le quatrième mur, et le film se termine sur une image quasi subliminale. Amusant. Dommage que ce soit pour nous dire que, en gros, "à mesure que les hommes vieillissent, les jolies minettes c'est comme de la bonne viande qu'ils voudraient se faire chaque dimanche, et bien malin celui qui parviendra à les en empêcher (lol)". Euh okay, j'en resterai là avec ce Kim Ki-young.

Bref, en dépit de quelques similitudes, c'est à ne pas confondre avec l'épatant The Servant, de Joseph Losey.