Coiffé au poteau d'un ou deux ans par Playtime et sa mythique séquence du Royal Garden, The Party n'en reste pas moins une comédie de tout premier ordre. Peter Sellers, grimé en acteur gaffeur d'origine indienne (je laisserai à d'autres le soin de se scandaliser sur son fond de teint, ouhlala), porte quasiment à lui tout seul la première moitié du film, succession de sketches fluide quoiqu'un peu linéaire, mais pas moins acide à l'égard du milieu hollywoodien, et surtout très efficacement burlesque. On s'attache à Sellers un peu de la même façon qu'à Tati, et en parallèle le film pose ses pions pour la suite.
Car The Party transforme admirablement l'essai : la deuxième moitié voit Sellers déployer ses talents d'improvisation et son comique de gestes avec superbe, le reste de la galerie affirme une discrète épaisseur bienvenue, et surtout, la fête s'épanouit complètement dans un délire débridé et généreux. The Party n'est alors plus tant une satire burlesque de la production cinématographique ou même de la haute société, mais une invitation universelle et intemporelle à abandonner ses complexes l'espace d'une soirée, essayer de bien faire en dépit de ses défauts, du ridicule et des conventions et, qui sait, peut-être que cette mise à nu trouvera un écho généreux parmi les autres invités. Tout ça raconté avec un sourire fendard, et sans que ça fasse jamais niais. Je suis convaincu que le secret de cette réussite réside dans les différentes attitudes des persos secondaires, qu'il s'agisse du producteur violeur ou bien de cette danseuse dégingandée qui finit par s'amuser avec Sellers... Bref, une preuve de plus qu'il n'est pas nécessaire d'avoir un récit élaboré pour aboutir à un film divertissant et riche.
Coiffé au poteau d'un ou deux ans par Playtime et sa mythique séquence du Royal Garden, The Party n'en reste pas moins une comédie de tout premier ordre. Peter Sellers, grimé en acteur gaffeur d'origine indienne (je laisserai à d'autres le soin de se scandaliser sur son fond de teint, ouhlala), porte quasiment à lui tout seul la première moitié du film, succession de sketches fluide quoiqu'un peu linéaire, mais pas moins acide à l'égard du milieu hollywoodien, et surtout très efficacement burlesque. On s'attache à Sellers un peu de la même façon qu'à Tati, et en parallèle le film pose ses pions pour la suite.
Car The Party transforme admirablement l'essai : la deuxième moitié voit Sellers déployer ses talents d'improvisation et son comique de gestes avec superbe, le reste de la galerie affirme une discrète épaisseur bienvenue, et surtout, la fête s'épanouit complètement dans un délire débridé et généreux. The Party n'est alors plus tant une satire burlesque de la production cinématographique ou même de la haute société, mais une invitation universelle et intemporelle à abandonner ses complexes l'espace d'une soirée, essayer de bien faire en dépit de ses défauts, du ridicule et des conventions et, qui sait, peut-être que cette mise à nu trouvera un écho généreux parmi les autres invités. Tout ça raconté avec un sourire fendard, et sans que ça fasse jamais niais. Je suis convaincu que le secret de cette réussite réside dans les différentes attitudes des persos secondaires, qu'il s'agisse du producteur violeur ou bien de cette danseuse dégingandée qui finit par s'amuser avec Sellers... Bref, une preuve de plus qu'il n'est pas nécessaire d'avoir un récit élaboré pour aboutir à un film divertissant et riche.