Bof. Profitant du peu de mémoire collective, La La Land commence comme un épisode de Glee superproduit et surproduit, débauche visuelle et plan-séquence censément spectaculaire à l'appui. Directement, j'ai bien senti un profond amour du travail bien fait chez Chazelle, mais j'ai aussi trouvé éreintant (et presque indécent) de dépenser autant d'énergie pour illustrer des paroles surécrites et, appelons un chat un chat : niaises.
Fort heureusement la suite se calme sur le sucre, sans que Chazelle s'attache moins à faire preuve de savoir-faire technique. Plutôt que de céder à la hype et d'en tartiner des pages et des pages, pour moi le problème se résume à ça : difficile de respecter et d'apprécier un tel spectacle formel quand les personnages sont si génériques, et l'histoire si rebattue. Je reconnais tout de même du culot au dernier chapitre, dont les prémisses arbitraires permettent finalement de prendre à revers les résolutions classiques des comédies musicales consacrées.
Par ailleurs, autant Ryan Gosling et Emma Stone font preuve d'une belle alchimie ensemble, autant il faut bien dire qu'ils ne brillent pas par leurs talents de performers. Voix frêles et danses timides, ils font déjà pâle figure face à mes souvenirs de Jean Dujardin dans The Artist, et prêteraient à rire devant Fred Astaire et Gene Kelly. Damien Chazelle aura son prix de mise en scène, tant mieux pour lui, mais le reste du boulot est trop tiède et ne méritait presque pas ses efforts ambitieux. Et puis en fait, je préfère les cinéastes plus subtils, humbles et mesurés, qui n'ont pas besoin d'en faire des sujets explicites pour opérer à des hommages nostalgiques ou bien manifester leur dévouement aux arts. Là ça tournait un peu au gargarisme.
Bof. Profitant du peu de mémoire collective, La La Land commence comme un épisode de Glee superproduit et surproduit, débauche visuelle et plan-séquence censément spectaculaire à l'appui. Directement, j'ai bien senti un profond amour du travail bien fait chez Chazelle, mais j'ai aussi trouvé éreintant (et presque indécent) de dépenser autant d'énergie pour illustrer des paroles surécrites et, appelons un chat un chat : niaises.
Fort heureusement la suite se calme sur le sucre, sans que Chazelle s'attache moins à faire preuve de savoir-faire technique. Plutôt que de céder à la hype et d'en tartiner des pages et des pages, pour moi le problème se résume à ça : difficile de respecter et d'apprécier un tel spectacle formel quand les personnages sont si génériques, et l'histoire si rebattue. Je reconnais tout de même du culot au dernier chapitre, dont les prémisses arbitraires permettent finalement de prendre à revers les résolutions classiques des comédies musicales consacrées.
Par ailleurs, autant Ryan Gosling et Emma Stone font preuve d'une belle alchimie ensemble, autant il faut bien dire qu'ils ne brillent pas par leurs talents de performers. Voix frêles et danses timides, ils font déjà pâle figure face à mes souvenirs de Jean Dujardin dans The Artist, et prêteraient à rire devant Fred Astaire et Gene Kelly. Damien Chazelle aura son prix de mise en scène, tant mieux pour lui, mais le reste du boulot est trop tiède et ne méritait presque pas ses efforts ambitieux. Et puis en fait, je préfère les cinéastes plus subtils, humbles et mesurés, qui n'ont pas besoin d'en faire des sujets explicites pour opérer à des hommages nostalgiques ou bien manifester leur dévouement aux arts. Là ça tournait un peu au gargarisme.