Un témoignage de plus contre une industrie embourbée dans ses codes stériles : une romance artificielle, une créature déjà vue cent fois, et une formule mastiquée au moins depuis le King Kong de 1933. Au-delà des premières scènes, del Toro ne cherche plus à surprendre par ses décors, et déroule ses péripéties en mode automatique, un œil derrière la caméra pendant que l'autre surveille le manuel des histoires de gentil monstre.
Les décors ont avant tout réveillé mes souvenirs de The Double. Michael Shannon, peu aidé par le script manichéen, joue un Don Draper guignolesque, populaire. L'accompagnement musical voit Desplat recycler ses motifs en tenant à peine compte du thème aquatique, thème par ailleurs également ignoré par la photographie. Enfin l'appel à la nostalgie par les comédies musicales et le noir et blanc enfonce le clou de la complaisance.
L'artifice ne connaît même plus la magie à sa source : il ne fait que reproduire et épuiser toujours plus, éperdument, des symboles déjà lessivés.
Un témoignage de plus contre une industrie embourbée dans ses codes stériles : une romance artificielle, une créature déjà vue cent fois, et une formule mastiquée au moins depuis le King Kong de 1933. Au-delà des premières scènes, del Toro ne cherche plus à surprendre par ses décors, et déroule ses péripéties en mode automatique, un œil derrière la caméra pendant que l'autre surveille le manuel des histoires de gentil monstre.
Les décors ont avant tout réveillé mes souvenirs de The Double. Michael Shannon, peu aidé par le script manichéen, joue un Don Draper guignolesque, populaire. L'accompagnement musical voit Desplat recycler ses motifs en tenant à peine compte du thème aquatique, thème par ailleurs également ignoré par la photographie. Enfin l'appel à la nostalgie par les comédies musicales et le noir et blanc enfonce le clou de la complaisance.
L'artifice ne connaît même plus la magie à sa source : il ne fait que reproduire et épuiser toujours plus, éperdument, des symboles déjà lessivés.