vu le 16 juin 2013 au MK2 Beaubourg, et le 28 décembre 2023
Loufoque et libre
Étrange et inattendue rencontre que cette plaisante farce. Le voyage annoncé a tout pour faire fuir : encore une bande de potes franchouillards qui part en vacances ? Certes, c'est le concept de trois ou quatre (sans trop m'avancer) de nos comédies nationales chaque année, mais ce réalisateur au nom improbable —pas moins que sa création, étonnamment— s'engage à faire taire nos a priori. Car le ton est immédiatement donné : Hector loge en secret dans une alcôve du Louvre aux airs de mini-plage, son ami Pator s'est enfui par la fenêtre après avoir diagnostiqué un cancer d'un air ennuyé, et puis Hollande a été remplacé par Sarkozy (« ça doit vraiment mal aller »). La fille du 14 juillet, donc, refusera toute convention, et préfèrera susciter le mépris à l'indifférence.
Le burlesque qui s'épanouit ici s'apparente cependant bien moins à un renouveau qu'à un retour aux sources : vers la générosité de Tati, et plus généralement vers la liberté de la Nouvelle Vague. Non que l'humour en soit rendu moins accessible, mais ces vieux codes, personnages, montage, politiquement incorrect et autres, sont revisités dans un doux anachronisme pour parfaire la proposition d'un absurde léger et accrocheur. Je veux dire que c'est vraiment drôle.
Loufoque et libre
Étrange et inattendue rencontre que cette plaisante farce. Le voyage annoncé a tout pour faire fuir : encore une bande de potes franchouillards qui part en vacances ? Certes, c'est le concept de trois ou quatre (sans trop m'avancer) de nos comédies nationales chaque année, mais ce réalisateur au nom improbable —pas moins que sa création, étonnamment— s'engage à faire taire nos a priori. Car le ton est immédiatement donné : Hector loge en secret dans une alcôve du Louvre aux airs de mini-plage, son ami Pator s'est enfui par la fenêtre après avoir diagnostiqué un cancer d'un air ennuyé, et puis Hollande a été remplacé par Sarkozy (« ça doit vraiment mal aller »). La fille du 14 juillet, donc, refusera toute convention, et préfèrera susciter le mépris à l'indifférence.
Le burlesque qui s'épanouit ici s'apparente cependant bien moins à un renouveau qu'à un retour aux sources : vers la générosité de Tati, et plus généralement vers la liberté de la Nouvelle Vague. Non que l'humour en soit rendu moins accessible, mais ces vieux codes, personnages, montage, politiquement incorrect et autres, sont revisités dans un doux anachronisme pour parfaire la proposition d'un absurde léger et accrocheur. Je veux dire que c'est vraiment drôle.