Euh. Le film n'a rien à voir avec l'image ringarde qu'il se traîne depuis (et à cause de) la fin du disco. Et il est même pas dans les avis de mes éclaireurs, c'est dire à quel point il s'est fait violemment fait rayer de l'histoire.
Je m'étais toujours imaginé un truc à la Dirty Dancing (que je n'ai pas vu non plus, donc maintenant je me méfie), innocent et limite niais, mais Saturday Night Fever c'est Mean Streets avec des passages en boîte de nuit. Le portrait d'une jeunesse avec pas beaucoup de perspectives d'avenir, qui a peur de rester enfermée dans son quartier, dans sa famille, dans ses habitudes. "You're a cliché", énorme gifle de la part du premier rôle féminin, le film met parfaitement la tirade en valeur, le réalisateur a tout compris. Et s'il met en avant les scènes de dance, c'est qu'il s'agit explicitement d'un échappatoire pour Travolta, le seul moment où il respire, et le seul aspect de sa vie qui le tire vers le haut en fait.
En plus, le scénario ne se contente pas de montrer la prise de conscience de Travolta par rapport à sa condition, les personnages qui gravitent autour de lui sont aussi solidement écrits. Qu'il s'agisse des potes italiens aux premiers abords dégénérés, de la nana frivole ou de la partenaire de danse coincée, l'histoire les pousse à bout et révèle leurs propres faiblesses. Qui sont pas si différentes de celles de Travolta : manque de confiance en soi, angoisses par rapport au futur, vulnérabilité à la pression sociale. L'approche pourrait être qualifiée de naturaliste...
Je milite vraiment pour la réhabilitation de Saturday Night Fever. Ceux qui dénigrent la chose parce qu'il y a quelques scènes de disco (une attitude déjà pas bien dégourdie) ratent un des meilleurs coming-of-age du cinéma.
Euh. Le film n'a rien à voir avec l'image ringarde qu'il se traîne depuis (et à cause de) la fin du disco. Et il est même pas dans les avis de mes éclaireurs, c'est dire à quel point il s'est fait violemment fait rayer de l'histoire.
Je m'étais toujours imaginé un truc à la Dirty Dancing (que je n'ai pas vu non plus, donc maintenant je me méfie), innocent et limite niais, mais Saturday Night Fever c'est Mean Streets avec des passages en boîte de nuit. Le portrait d'une jeunesse avec pas beaucoup de perspectives d'avenir, qui a peur de rester enfermée dans son quartier, dans sa famille, dans ses habitudes. "You're a cliché", énorme gifle de la part du premier rôle féminin, le film met parfaitement la tirade en valeur, le réalisateur a tout compris. Et s'il met en avant les scènes de dance, c'est qu'il s'agit explicitement d'un échappatoire pour Travolta, le seul moment où il respire, et le seul aspect de sa vie qui le tire vers le haut en fait.
En plus, le scénario ne se contente pas de montrer la prise de conscience de Travolta par rapport à sa condition, les personnages qui gravitent autour de lui sont aussi solidement écrits. Qu'il s'agisse des potes italiens aux premiers abords dégénérés, de la nana frivole ou de la partenaire de danse coincée, l'histoire les pousse à bout et révèle leurs propres faiblesses. Qui sont pas si différentes de celles de Travolta : manque de confiance en soi, angoisses par rapport au futur, vulnérabilité à la pression sociale. L'approche pourrait être qualifiée de naturaliste...
Je milite vraiment pour la réhabilitation de Saturday Night Fever. Ceux qui dénigrent la chose parce qu'il y a quelques scènes de disco (une attitude déjà pas bien dégourdie) ratent un des meilleurs coming-of-age du cinéma.