D'un évènement familial traumatisant, Moretti tire un drame qui, s'il n'épargne pas grand-chose au spectateur, ne vire jamais pour autant dans le voyeurisme. D'un moment à l'autre, la sérénité de Giovanni (joué par Moretti, aussi bon acteur que réalisateur, et ce n'est pas rien) s'effondre, et la mise en scène avec. Il y a vraiment un virage où le montage et le son, dignes et proprets, basculent dans le chaos et l'incertitude. Un trouble stylistique fait de transitions dures et de dissonances entre les personnages et leur environnement, qui se rétablit par oscillations, avec une fébrilité aussi marquante, à vrai dire, que les états d'âme des survivants. Dans le fond, l'histoire consiste à étoffer le cadre d'un fait divers, les enjeux sont de petite échelle, mais l'approche de Moretti, à la fois naturaliste et empathique, m'a enjoint à suivre le film avec un intérêt constant (même si je préfère un cinéma plus ancré dans la fiction).
D'un évènement familial traumatisant, Moretti tire un drame qui, s'il n'épargne pas grand-chose au spectateur, ne vire jamais pour autant dans le voyeurisme. D'un moment à l'autre, la sérénité de Giovanni (joué par Moretti, aussi bon acteur que réalisateur, et ce n'est pas rien) s'effondre, et la mise en scène avec. Il y a vraiment un virage où le montage et le son, dignes et proprets, basculent dans le chaos et l'incertitude. Un trouble stylistique fait de transitions dures et de dissonances entre les personnages et leur environnement, qui se rétablit par oscillations, avec une fébrilité aussi marquante, à vrai dire, que les états d'âme des survivants. Dans le fond, l'histoire consiste à étoffer le cadre d'un fait divers, les enjeux sont de petite échelle, mais l'approche de Moretti, à la fois naturaliste et empathique, m'a enjoint à suivre le film avec un intérêt constant (même si je préfère un cinéma plus ancré dans la fiction).