La force de Malick, c'est de maîtriser un langage cinématographique riche de symboles et éminemment personnel (même si ça tourne souvent au challenge pour le spectateur). Sa faiblesse, en tout cas avec To the Wonder et Knight of Cups, est de chercher à magnifier la vie avec ses techniques obscures et mystiques, alors qu'au final il a très peu de choses à en dire. Christian Bale est malheureux, il traîne sa carcasse silencieuse d'une scène à l'autre à la recherche d'un sentiment de complétion personnelle, d'intégrité complètement illusoire (les hélicos, les avions inatteignables et les immeubles, avec leurs vues panoramiques, le laissent rêveur ; le cadrage en milieu urbain contient rarement tout son visage, préférant fragmenter son âme dispersée), et il envie le reste du monde qui semble accomplir le potentiel de sa propre vie (les trains et les voitures qui le laissent à la ramasse ; même lorsque les routes sont parcourues à la première personne, parfois en accéléré, la caméra se fait dépasser) tout en souffrant d'avoir tant de mal à connecter avec les proches qui l'entourent (il n'échange que très rarement des répliques en face à face avec sa famille ou ses amantes, certains dialogues s'évadent même en voix off après un premier constat d'échec de communication), ce qui le pousse à les fuir, eux et leur Babylone matérialiste, pour la quiétude d'un désert infini.
Bref, dans une petit film franchouillard, on dirait sans ambages que Christian Bale joue un dépressif. Et la conclusion de sa storyline resterait la même : après avoir fait le tour de ses connaissances, il se dit qu'il doit vivre sa vie (quoi que ça signifie), et arrêter d'avoir des attentes aussi irréalistes envers lui-même autant qu'envers tous ceux qui partagent son existence. Etant donné mes penchants pragmatiques à la limite du nihilisme, c'est pas franchement le genre de message qui me surprend ni m'impressionne. J'ai donc terminé Knight of Cups avec la même réaction qu'à la fin de Once Upon a Time in America : tout ça pour ça ?
La force de Malick, c'est de maîtriser un langage cinématographique riche de symboles et éminemment personnel (même si ça tourne souvent au challenge pour le spectateur). Sa faiblesse, en tout cas avec To the Wonder et Knight of Cups, est de chercher à magnifier la vie avec ses techniques obscures et mystiques, alors qu'au final il a très peu de choses à en dire. Christian Bale est malheureux, il traîne sa carcasse silencieuse d'une scène à l'autre à la recherche d'un sentiment de complétion personnelle, d'intégrité complètement illusoire (les hélicos, les avions inatteignables et les immeubles, avec leurs vues panoramiques, le laissent rêveur ; le cadrage en milieu urbain contient rarement tout son visage, préférant fragmenter son âme dispersée), et il envie le reste du monde qui semble accomplir le potentiel de sa propre vie (les trains et les voitures qui le laissent à la ramasse ; même lorsque les routes sont parcourues à la première personne, parfois en accéléré, la caméra se fait dépasser) tout en souffrant d'avoir tant de mal à connecter avec les proches qui l'entourent (il n'échange que très rarement des répliques en face à face avec sa famille ou ses amantes, certains dialogues s'évadent même en voix off après un premier constat d'échec de communication), ce qui le pousse à les fuir, eux et leur Babylone matérialiste, pour la quiétude d'un désert infini.
Bref, dans une petit film franchouillard, on dirait sans ambages que Christian Bale joue un dépressif. Et la conclusion de sa storyline resterait la même : après avoir fait le tour de ses connaissances, il se dit qu'il doit vivre sa vie (quoi que ça signifie), et arrêter d'avoir des attentes aussi irréalistes envers lui-même autant qu'envers tous ceux qui partagent son existence. Etant donné mes penchants pragmatiques à la limite du nihilisme, c'est pas franchement le genre de message qui me surprend ni m'impressionne. J'ai donc terminé Knight of Cups avec la même réaction qu'à la fin de Once Upon a Time in America : tout ça pour ça ?