Malgré quelques jours de réflexion, je ne peux pas me départir du sentiment d'avoir assisté avec Kids Return à une version larvée de la mélancolie qui imprègne Sonatine et Hana-bi. Pris en tant que tel, Kids Return mériterait pourtant qu'on s'y attarde, qu'on y décortique la sensibilité de Kitano. Mais le film s'embarrasse d'une narration qui désarçonne, conjonction des ellipses sauvages propres au réalisateur et d'une galerie de personnages chorale bizarrement répartie, mal équilibrée quant aux moments et aux durées de leurs apparitions respectives. Même la question de l'ascension criminelle (ou sportive), qui aurait pu faire la spécificité de cet épisode par rapport à ce que je connaissais de la filmographie de Kitano, est invalidée par le choix de dépeindre les anti-héros adolescents comme des anomalies du système dès les premiers plans...
Malgré quelques jours de réflexion, je ne peux pas me départir du sentiment d'avoir assisté avec Kids Return à une version larvée de la mélancolie qui imprègne Sonatine et Hana-bi. Pris en tant que tel, Kids Return mériterait pourtant qu'on s'y attarde, qu'on y décortique la sensibilité de Kitano. Mais le film s'embarrasse d'une narration qui désarçonne, conjonction des ellipses sauvages propres au réalisateur et d'une galerie de personnages chorale bizarrement répartie, mal équilibrée quant aux moments et aux durées de leurs apparitions respectives. Même la question de l'ascension criminelle (ou sportive), qui aurait pu faire la spécificité de cet épisode par rapport à ce que je connaissais de la filmographie de Kitano, est invalidée par le choix de dépeindre les anti-héros adolescents comme des anomalies du système dès les premiers plans...