Les pelletées de headshots et les souffles rauques de mecs qui se tatanent, c'est pas trop quelque chose qui m'excite, d'habitude ça me fait plutôt lever les yeux au ciel. Il y avait de ça dans John Wick 2, mais c'est amplement racheté par plusieurs aspects de la mise en scène. Je persiste à être étonné, mais pour mon plus grand bonheur, de voir un cascadeur de métier capable d'insuffler une vision si cohérente et (presque) originale dans ses premiers films, jusque sur le plan formel.
Une esthétique très "slick", qui déteint sur les personnages plutôt que l'inverse ; c'est ce côté abstrait qui m'excite bien. Les hommes de main arborent des man buns supra tendance tout en parcourant des décors qui font passer le Louvre ou la ligne 14 pour des repaires de pouilleux. Dans un acte de bravoure, vers le dernier quart d'heure, la franchise essaye de frapper aussi fort qu'avec la scène de la discothèque du premier épisode, et s'en tire avec les honneurs. J'ai repensé au jeu d'ombres dans l'immeuble de Shanghai que Sam Mendes avait tourné pour Skyfall, et c'est essentiellement pour ce genre d'éclats que le cinéma me passionne encore.
Même du point de vue du récit, John Wick 2 a des choses à défendre. Le personnage s'enfonce de plus en plus dans le sang, dans une espèce de deuil vicieux et violent. Et contrairement à la plupart des productions actuelles, il n'y a pas franchement d'élément pour le racheter, c'est une descente aux enfers sur le fond aussi gratuite que désespérée.
Le scénario excelle aussi à donner chair à cet univers parallèle, composé d'une violence extrême (quoique presque conceptuelle, étant donné l'aspect méthodique des exécutions) mais contrebalancée par une règle d'or : l'idée de dette. Un monde souterrain, omniprésent mais caché, où les goûts les plus raffinés (la haute couture ! les alcools ! la graisse de canard !) s'inscrivent dans des décors rétro-chics (le smartphone vs. le combiné noir 50s, les catacombes romaines vs. le groupe de dubstep...) Derrière l'étiquette de film d'action, c'est tout un monde d'idées qui remuent.
Les pelletées de headshots et les souffles rauques de mecs qui se tatanent, c'est pas trop quelque chose qui m'excite, d'habitude ça me fait plutôt lever les yeux au ciel. Il y avait de ça dans John Wick 2, mais c'est amplement racheté par plusieurs aspects de la mise en scène. Je persiste à être étonné, mais pour mon plus grand bonheur, de voir un cascadeur de métier capable d'insuffler une vision si cohérente et (presque) originale dans ses premiers films, jusque sur le plan formel.
Une esthétique très "slick", qui déteint sur les personnages plutôt que l'inverse ; c'est ce côté abstrait qui m'excite bien. Les hommes de main arborent des man buns supra tendance tout en parcourant des décors qui font passer le Louvre ou la ligne 14 pour des repaires de pouilleux. Dans un acte de bravoure, vers le dernier quart d'heure, la franchise essaye de frapper aussi fort qu'avec la scène de la discothèque du premier épisode, et s'en tire avec les honneurs. J'ai repensé au jeu d'ombres dans l'immeuble de Shanghai que Sam Mendes avait tourné pour Skyfall, et c'est essentiellement pour ce genre d'éclats que le cinéma me passionne encore.
Même du point de vue du récit, John Wick 2 a des choses à défendre. Le personnage s'enfonce de plus en plus dans le sang, dans une espèce de deuil vicieux et violent. Et contrairement à la plupart des productions actuelles, il n'y a pas franchement d'élément pour le racheter, c'est une descente aux enfers sur le fond aussi gratuite que désespérée.
Le scénario excelle aussi à donner chair à cet univers parallèle, composé d'une violence extrême (quoique presque conceptuelle, étant donné l'aspect méthodique des exécutions) mais contrebalancée par une règle d'or : l'idée de dette. Un monde souterrain, omniprésent mais caché, où les goûts les plus raffinés (la haute couture ! les alcools ! la graisse de canard !) s'inscrivent dans des décors rétro-chics (le smartphone vs. le combiné noir 50s, les catacombes romaines vs. le groupe de dubstep...) Derrière l'étiquette de film d'action, c'est tout un monde d'idées qui remuent.