Jeremiah Johnson

un film de Sydney Pollack (1972)

vu le 11 janvier 2016 aux 3 Luxembourg

Into the Wild unrated pour un Robert Redford brut (mais parfaitement coiffé, faut pas déconner non plus). Plus solitaire que jamais, il tente d'échapper aux emmerdes de la civilisation en partant pour un camping prolongé dans les Rocheuses. Rencontre après rencontre, il itinère au sein d'extérieurs à tomber par terre, forêt enneigée ou rêche aridité, en veux-tu en voilà. Point d'orgue au milieu du film, il monte sa cabane et batifole avec la squaw et l'orphelin qu'il a cueillis en route. Manque de pot, le monde extérieur ne veut pas lui fiche la paix, surtout ses voisins indiens qu'il s'est mis à dos parce qu'il a marché sur leur pelouse. Résultat, il est forcé d'en zigouiller une cinquantaine dans sa retraite, communiant ultimement avec la nature dans la démarche (?). Bref, je suis pas certain de trouver une morale sérieuse à ce 'there and back again' un peu artificiel, mais les images de l'Utah sont sublimes, et Pollack et Redford parviennent très bien à exprimer l'odyssée émotionnelle de ce protagoniste, perdu dans la quête d'un idéal de vie illusoire.