Toute l'équipe technique est au taquet, le cadrage est affûté, les lumières sont variées et maîtrisées, la bande son surprenante fait plaisir (le film ouvre avec un morceau de Fennesz, quand même), etc. Mais Inland souffre de la faille auteuriste par excellence : le réalisateur croit qu'il suffit de penser quelque chose derrière une caméra pour que le public le comprenne devant l'écran (ou pire, il se moque de savoir s'il sera compris ou non). A l'arrivée on a 2h15 de film d'une lenteur et d'une vacuité narrative complaisantes, qui multiplie les allusions au terrorisme, à l'industrialisation, à l'immigration, au progressisme social... sans que le propos soit jamais clair, au point qu'on doute de l'honnêteté intellectuelle du type derrière tout ça. Pour filmer l'Algérie à l'attention d'un public, il faudrait déjà commencer par savoir filmer à l'attention d'un public.
J'ai trouvé un Godard algérien, lol
Toute l'équipe technique est au taquet, le cadrage est affûté, les lumières sont variées et maîtrisées, la bande son surprenante fait plaisir (le film ouvre avec un morceau de Fennesz, quand même), etc. Mais Inland souffre de la faille auteuriste par excellence : le réalisateur croit qu'il suffit de penser quelque chose derrière une caméra pour que le public le comprenne devant l'écran (ou pire, il se moque de savoir s'il sera compris ou non). A l'arrivée on a 2h15 de film d'une lenteur et d'une vacuité narrative complaisantes, qui multiplie les allusions au terrorisme, à l'industrialisation, à l'immigration, au progressisme social... sans que le propos soit jamais clair, au point qu'on doute de l'honnêteté intellectuelle du type derrière tout ça. Pour filmer l'Algérie à l'attention d'un public, il faudrait déjà commencer par savoir filmer à l'attention d'un public.