Mince, je me suis encore faite avoir par George Miller. Il y a moins d'action que dans le premier, moins de profondeur de pensée aussi, mais l'enthousiasme est toujours présent, et l'exercice d'écriture vaut d'être étudié. Le scénario fait encore plus dérailler le héros aux mille et un visages, pour répartir le poids des événements sur les épaules de chaque personnage, un à un. Ces variations de focus sont déroutantes, parce que l'histoire est beaucoup plus unie que dans la plupart des films choraux, mais elles expriment avec ardeur cette foi en les capacités de chacun, et l'impact fragmentaire de toute vie dans un grand cosmos. Cosmos qui occupe le plan devant lequel déroule les dix minutes de générique ; pas très subtil, mais vu que si peu de critiques cherchent à prendre au sérieux un film d'animation tout public, j'imagine que ça n'était pas de trop ?
Tout le monde a sa place, tout le monde a son rôle, même si la gloire n'est pas au rendez-vous. On aura beau dénoncer la naïveté d'un tel message, si les gens savaient prendre la mesure de leur valeur intrinsèque, il y aurait bien moins de stress au quotidien. Aussi, s'ils savaient sortir de leur coquille individualiste pour percevoir leur responsabilité au sein de la collectivité, ça réglerait une infinité de problèmes sociaux. Et comment Miller décide de représenter ça à l'écran ? En jonglant avec les proportions, à l'aide d'animations numériques vertigineuses. En filmant une crevette ahurie scotchée aux poils d'un léopard de mer qui poursuit un manchot. Petit génie, va.
Mince, je me suis encore faite avoir par George Miller. Il y a moins d'action que dans le premier, moins de profondeur de pensée aussi, mais l'enthousiasme est toujours présent, et l'exercice d'écriture vaut d'être étudié. Le scénario fait encore plus dérailler le héros aux mille et un visages, pour répartir le poids des événements sur les épaules de chaque personnage, un à un. Ces variations de focus sont déroutantes, parce que l'histoire est beaucoup plus unie que dans la plupart des films choraux, mais elles expriment avec ardeur cette foi en les capacités de chacun, et l'impact fragmentaire de toute vie dans un grand cosmos. Cosmos qui occupe le plan devant lequel déroule les dix minutes de générique ; pas très subtil, mais vu que si peu de critiques cherchent à prendre au sérieux un film d'animation tout public, j'imagine que ça n'était pas de trop ?
Tout le monde a sa place, tout le monde a son rôle, même si la gloire n'est pas au rendez-vous. On aura beau dénoncer la naïveté d'un tel message, si les gens savaient prendre la mesure de leur valeur intrinsèque, il y aurait bien moins de stress au quotidien. Aussi, s'ils savaient sortir de leur coquille individualiste pour percevoir leur responsabilité au sein de la collectivité, ça réglerait une infinité de problèmes sociaux. Et comment Miller décide de représenter ça à l'écran ? En jonglant avec les proportions, à l'aide d'animations numériques vertigineuses. En filmant une crevette ahurie scotchée aux poils d'un léopard de mer qui poursuit un manchot. Petit génie, va.