Je n'ai rien d'un expert sur Kitano, mais j'ai eu l'impression d'un film encore plus clair que Kikujiro et Sonatine sur les motivations de son auteur. Si l'homme d'honneur mutique et intouchable n'est pas un cliché chez lui, c'est grâce à sa recontextualisation du personnage en tant qu'enfant désabusé. La violence exacerbée qu'il affronte avec flegme dans la fiction, c'est tous les obstacles minables mais pesants que le quotidien a mis sur notre route pendant des années.
Le scénario existe tout juste, décapé au montage, à coup d'ellipses incessantes et de réminiscences intrusives, par le passage discontinu et rauque du temps. La musique est éparse mais révérée, les dialogues et les bruitages comptent tout autant. Ils sont si frêles ; les exposer plus que ça, ce serait les dilapider, et se mettre en danger. C'est l'histoire d'un homme condamné qui tient à faire sortir sa part vulnérable, aimante et candide, peut-être la plus authentique, en tout cas la plus belle à offrir au monde, aux autres.
Je n'ai rien d'un expert sur Kitano, mais j'ai eu l'impression d'un film encore plus clair que Kikujiro et Sonatine sur les motivations de son auteur. Si l'homme d'honneur mutique et intouchable n'est pas un cliché chez lui, c'est grâce à sa recontextualisation du personnage en tant qu'enfant désabusé. La violence exacerbée qu'il affronte avec flegme dans la fiction, c'est tous les obstacles minables mais pesants que le quotidien a mis sur notre route pendant des années.
Le scénario existe tout juste, décapé au montage, à coup d'ellipses incessantes et de réminiscences intrusives, par le passage discontinu et rauque du temps. La musique est éparse mais révérée, les dialogues et les bruitages comptent tout autant. Ils sont si frêles ; les exposer plus que ça, ce serait les dilapider, et se mettre en danger. C'est l'histoire d'un homme condamné qui tient à faire sortir sa part vulnérable, aimante et candide, peut-être la plus authentique, en tout cas la plus belle à offrir au monde, aux autres.