Green Room

un film de Jeremy Saulnier (2015)

vu le 16 mai 2016 à l'UGC Les Halles

Devant ce genre de projet je repense à The Conjuring, où James Wan avait décidé de jeter la plupart des tares et des facilités dont s'était affublé le genre horrifique au cours de la dernière décennie. Jeremy Saulnier a fait la même chose avec le survival. Les quelques facilités/clichés qu'il se permet (planque souterraine, trahison chez les méchants, romance de mélo, chien de Tchekhov) ne tardent jamais à se révéler comme des cul-de-sac. C'est un peu gore parce que violent et tendu, mais on n'est pas du tout dans le torture porn pour autant. Zéro jump scare crade. Et il n'y a pas de complaisance à voir mourir de façon chronologiquement très irrégulière des jeunots ni séduisants ni (anti-)héroïques. Ce n'est pas un jeu de massacre, c'est un survival, point. Du coup, la limite est la même que pour The Conjuring : Saulnier fait preuve d'expertise en expurgeant le genre de certains procédés moisis et en sortant la carte plutôt rare des néo-fachos, il assemble un film correct et irréprochable par rapport à ses ambitions, mais il pèche quand même par manque de créativité.