Le pire trait du dernier Alex Proyas, c'est sans doute son montage empressé et idiot. Je dirais pas débilitant, parce que mon attention ne s'abaisse pas à être concernée par de telles putasseries cinématographiques, mais on est pas loin. Qu'il s'agisse des dialogues ou des combats, tout est passé au hachoir, tout se précipite, mais pour strictement rien bien sûr. Les textes sont nuls, forcés, plein d'exposition inutile ou de banalités fatigantes. Les combats ne sont pas ignobles, mais ils sont loin d'être beaux ni lisibles non plus. Et tout baigne dans une photo dorée qui interpelle au début, mais finit par s'épuiser dans ses reflets tapageurs. Comme dans Thor par exemple, les décors pourraient être plutôt jolis mais ils sont bombardés à une telle vitesse, on a aucunement le temps de les juger pour leurs détails, encore moins de les apprécier.
Gods of Egypt est donc un film minable, boursouflé par son budget improbable de 140M (si j'étais australien et que mon pays avait financé la moitié de ce truc, je l'aurais franchement mal), et j'ai pris plaisir à m'en moquer. Pourtant, j'ai quitté la séance un peu amer et frustré. Je savais mon mépris un poil forcé, pas aussi spontané que pour Les 4 Fantochtiques par exemple. C'est que les défauts du film ne sont pas des vulnérabilités, ils n'inspirent aucune tendresse. Proyas semble complètement désintéressé par ce qu'il a assemblé alors qu'il avait les techniciens pour faire un truc original. La démarche est nettement plus gênante qu'avec Josh Trank, qui tentait de sauver les meubles sur un projet dont il s'est finalement fait jeter.
Du coup je comprends que pour rire d'un film, je préfère que ce soit amical, qu'il y ait une part d'empathie dans le constat de l'échec. Et je constate rétrospectivement que c'est un principe que suivent bel et bien les notes de ma liste "j'ai ri". Je vais pas théoriser plus longtemps sur ce que je trouve bon ou mauvais ; au moins, dans sa crasse exécution, Gods of Egypt m'aura appris quelque chose.
Le pire trait du dernier Alex Proyas, c'est sans doute son montage empressé et idiot. Je dirais pas débilitant, parce que mon attention ne s'abaisse pas à être concernée par de telles putasseries cinématographiques, mais on est pas loin. Qu'il s'agisse des dialogues ou des combats, tout est passé au hachoir, tout se précipite, mais pour strictement rien bien sûr. Les textes sont nuls, forcés, plein d'exposition inutile ou de banalités fatigantes. Les combats ne sont pas ignobles, mais ils sont loin d'être beaux ni lisibles non plus. Et tout baigne dans une photo dorée qui interpelle au début, mais finit par s'épuiser dans ses reflets tapageurs. Comme dans Thor par exemple, les décors pourraient être plutôt jolis mais ils sont bombardés à une telle vitesse, on a aucunement le temps de les juger pour leurs détails, encore moins de les apprécier.
Gods of Egypt est donc un film minable, boursouflé par son budget improbable de 140M (si j'étais australien et que mon pays avait financé la moitié de ce truc, je l'aurais franchement mal), et j'ai pris plaisir à m'en moquer. Pourtant, j'ai quitté la séance un peu amer et frustré. Je savais mon mépris un poil forcé, pas aussi spontané que pour Les 4 Fantochtiques par exemple. C'est que les défauts du film ne sont pas des vulnérabilités, ils n'inspirent aucune tendresse. Proyas semble complètement désintéressé par ce qu'il a assemblé alors qu'il avait les techniciens pour faire un truc original. La démarche est nettement plus gênante qu'avec Josh Trank, qui tentait de sauver les meubles sur un projet dont il s'est finalement fait jeter.
Du coup je comprends que pour rire d'un film, je préfère que ce soit amical, qu'il y ait une part d'empathie dans le constat de l'échec. Et je constate rétrospectivement que c'est un principe que suivent bel et bien les notes de ma liste "j'ai ri". Je vais pas théoriser plus longtemps sur ce que je trouve bon ou mauvais ; au moins, dans sa crasse exécution, Gods of Egypt m'aura appris quelque chose.