Linklater a fait son propre American Graffiti, et ça s'appelle Dazed and Confused. Il avait pas l'âge pour réaliser le film quand il était ado texan dans les 70s, alors il a dû attendre le début des 90s pour s'y mettre, mais dans l'ensemble, en dehors d'un idéalisme un poil plus marqué et pas forcément pertinent, difficile d'identifier ce qu'il a apporté au genre. En troquant l'ambiance underground de son précédent long-métrage Slacker contre une fresque plus ouverte de la jeunesse qu'il a côtoyée, Linklater a tendance à s'abriter dans la simplicité et dessine des castes un peu trop évidentes par rapport à la réalité (j'ai toujours The Breakfast Club en tête, aussi).
Globalement le travail de reconstitution fonctionne, et la dimension chorale est équilibrée de sorte qu'on connecte à égale mesure ou presque avec tous ces jeunes. Enfin le projet a tout de même des limites : je n'ai rien du jeunot qui a roulé sa première pelle à une jolie fille au terme d'une soirée arrosée, et encore moins du beuglard dégénéré qui prend uniquement son pied en bizutant des gosses. C'était charmant, mais que ce soit parce que je n'ai pas vécu mon adolescence dans les 70s, parce que je ne suis pas américain, parce que je ne suis pas Linklater, ou bien parce que j'étais pas d'humeur, il y avait toujours une distance entre le film et moi.
Linklater a fait son propre American Graffiti, et ça s'appelle Dazed and Confused. Il avait pas l'âge pour réaliser le film quand il était ado texan dans les 70s, alors il a dû attendre le début des 90s pour s'y mettre, mais dans l'ensemble, en dehors d'un idéalisme un poil plus marqué et pas forcément pertinent, difficile d'identifier ce qu'il a apporté au genre. En troquant l'ambiance underground de son précédent long-métrage Slacker contre une fresque plus ouverte de la jeunesse qu'il a côtoyée, Linklater a tendance à s'abriter dans la simplicité et dessine des castes un peu trop évidentes par rapport à la réalité (j'ai toujours The Breakfast Club en tête, aussi).
Globalement le travail de reconstitution fonctionne, et la dimension chorale est équilibrée de sorte qu'on connecte à égale mesure ou presque avec tous ces jeunes. Enfin le projet a tout de même des limites : je n'ai rien du jeunot qui a roulé sa première pelle à une jolie fille au terme d'une soirée arrosée, et encore moins du beuglard dégénéré qui prend uniquement son pied en bizutant des gosses. C'était charmant, mais que ce soit parce que je n'ai pas vécu mon adolescence dans les 70s, parce que je ne suis pas américain, parce que je ne suis pas Linklater, ou bien parce que j'étais pas d'humeur, il y avait toujours une distance entre le film et moi.