Gebo et l'ombre est la transposition très austère d'une pièce de théâtre au cinéma. Les plans sont volontairement fixes, l'action se déroule en trois séquences continues, le langage est très distancié... La petite famille se perd assez rapidement en errances existentielles, déchirée autour du fils, João, qui refuse l'existence routinière de ses parents, (apparemment) aveugles quant à leur désœuvrement. Le message, quoique louable, est tout sauf révolutionnaire, et son traitement n'est pas particulièrement remarquable. Certes, les acteurs prennent l'expérience à cœur, et le réalisateur se prête à un exercice impressionnant de lumière et d'ombre, à faire pâlir n'importe lequel de ses collègues, mais le résultat peine à justifier sa langueur globale.
Au sommet du minimalisme, au bord du vide
Gebo et l'ombre est la transposition très austère d'une pièce de théâtre au cinéma. Les plans sont volontairement fixes, l'action se déroule en trois séquences continues, le langage est très distancié... La petite famille se perd assez rapidement en errances existentielles, déchirée autour du fils, João, qui refuse l'existence routinière de ses parents, (apparemment) aveugles quant à leur désœuvrement. Le message, quoique louable, est tout sauf révolutionnaire, et son traitement n'est pas particulièrement remarquable. Certes, les acteurs prennent l'expérience à cœur, et le réalisateur se prête à un exercice impressionnant de lumière et d'ombre, à faire pâlir n'importe lequel de ses collègues, mais le résultat peine à justifier sa langueur globale.