Frankenweenie

un film de Tim Burton (2012)

vu le 2 novembre 2012 à l'UGC Les Halles

Tim Burton est encore capable d'honnêteté

Maintenant que Burton est à la tête d'une franchise stylistique commercialement très intéressante, Disney lui offre de réadapter un court-métrage de 1984, pour lequel il avait par ailleurs été viré —le cynisme est complet. Alors, fausse bonne idée ? Pas tant que ça. Le brave homme, à défaut de renouveler ses thèmes, trouve l'occasion de montrer qu'il continue à perfectionner ses techniques et étoffer son univers.

Dans le fond, donc, Frankenweenie est d'un intérêt très faible. Ce genre d'hommage à Frankenstein (1931), avec reprise des décors et allusion aux personnages, on ne les compte plus franchement. Les rouages scénaristiques sont déjà bien rodés, et j'ai peur de devoir définitivement faire le deuil de la créativité poétique qui accompagnait Burton jusqu'à il y a une dizaine d'années. Dommage. Je reste quand même plutôt réceptif à la recette, sachant mettre de côté les millions offerts par Disney lorsque je me fais resservir une fois de plus l'histoire du weirdo peinant à se faire accepter. En fait, tout ça tourne vite au prétexte pour faire du stop-motion avec de nouvelles marionnettes, mais c'est si bien exécuté qu'il y a moyen de se laisser porter.