Dans la série "...mais qu'est-ce que je regarde ?". Je cherchais à fuir l'ambiance infernale de mon appartement en me réfugiant dans une salle de ciné climatisée, oui c'est cliché. Pour ce qui est du film, c'est gentil mais un peu frustrant sur la fin.
Evidemment, que ceux qui cherchent une narration ou des intrigues passent leur chemin. D'ailleurs les quelques lignes prononcées par le premier prof ont été retouchées pour être incompréhensibles et abstraites. Elektro Mathematrix est un film de danse où des lycéens s'agitent dans tous les sens pour signifier leur exubérance et leur joie de vivre. Il n'y a même pas de message convaincant par la forme, trop naïve et sucrée pour être prise au sérieux (cela dit, c'est toujours mieux que les productions lourdingues qui s'acharnent à plonger leur public dans une dépression abyssale). Les scènes s'orchestrent en accord avec le déroulement d'une journée en lycée pro, cours de maths, sport, cantine, mécanique, récréation... On y voit, par l'intermédiaire de leurs chorégraphies, des jeunes qui plaisantent, qui cherchent à s'affirmer, qui rivalisent entre eux ; il y a du vrai sous l'exubérance, mais ça reste assez bateau.
Pour autant, l'énergie et l'enthousiasme que les danseurs déploient sont pas mal communicatifs. Les mouvements ne sont pas toujours élaborés, surtout dans les séquences de groupe, mais l'intention positive est toujours partagée. Il ne faut pas être allergique aux gesticulations descendantes de la tecktonik, une danse qui (voyez-vous) n'est pas tout à fait morte. En fait le film aurait énormément gagné à équilibrer ses chorégraphies, en oubliant les plus forcées, trop collées à des passages quotidiens (la scène de la cantine, ou celle des anti-sèches, pénibles), et en s'assumant comme un film de danse avant tout. D'ailleurs, la plus belle séquence reste celle où deux danseurs, et personne d'autre autour, s'interrogent, s'affrontent et se réconcilient à coups de mouvements modernes, sur un fond simple de piano mélancolique.
Blanca Li sait ce qu'elle fait, et son montage rend joliment justice aux danseurs qu'elle a accompagnés. Elle aime les corps, elle aime le mouvement, et elle le communique comme il faut. C'est surtout dommage que la plupart des séquences fassent intervenir un trop gros nombre de danseurs, car on manque de temps pour lire ce qui fait leur individualité, leur profondeur, leur pertinence, mais j'imagine que c'est une limite inhérente au travail avec un collectif étendu.
Dans la série "...mais qu'est-ce que je regarde ?". Je cherchais à fuir l'ambiance infernale de mon appartement en me réfugiant dans une salle de ciné climatisée, oui c'est cliché. Pour ce qui est du film, c'est gentil mais un peu frustrant sur la fin.
Evidemment, que ceux qui cherchent une narration ou des intrigues passent leur chemin. D'ailleurs les quelques lignes prononcées par le premier prof ont été retouchées pour être incompréhensibles et abstraites. Elektro Mathematrix est un film de danse où des lycéens s'agitent dans tous les sens pour signifier leur exubérance et leur joie de vivre. Il n'y a même pas de message convaincant par la forme, trop naïve et sucrée pour être prise au sérieux (cela dit, c'est toujours mieux que les productions lourdingues qui s'acharnent à plonger leur public dans une dépression abyssale). Les scènes s'orchestrent en accord avec le déroulement d'une journée en lycée pro, cours de maths, sport, cantine, mécanique, récréation... On y voit, par l'intermédiaire de leurs chorégraphies, des jeunes qui plaisantent, qui cherchent à s'affirmer, qui rivalisent entre eux ; il y a du vrai sous l'exubérance, mais ça reste assez bateau.
Pour autant, l'énergie et l'enthousiasme que les danseurs déploient sont pas mal communicatifs. Les mouvements ne sont pas toujours élaborés, surtout dans les séquences de groupe, mais l'intention positive est toujours partagée. Il ne faut pas être allergique aux gesticulations descendantes de la tecktonik, une danse qui (voyez-vous) n'est pas tout à fait morte. En fait le film aurait énormément gagné à équilibrer ses chorégraphies, en oubliant les plus forcées, trop collées à des passages quotidiens (la scène de la cantine, ou celle des anti-sèches, pénibles), et en s'assumant comme un film de danse avant tout. D'ailleurs, la plus belle séquence reste celle où deux danseurs, et personne d'autre autour, s'interrogent, s'affrontent et se réconcilient à coups de mouvements modernes, sur un fond simple de piano mélancolique.
Blanca Li sait ce qu'elle fait, et son montage rend joliment justice aux danseurs qu'elle a accompagnés. Elle aime les corps, elle aime le mouvement, et elle le communique comme il faut. C'est surtout dommage que la plupart des séquences fassent intervenir un trop gros nombre de danseurs, car on manque de temps pour lire ce qui fait leur individualité, leur profondeur, leur pertinence, mais j'imagine que c'est une limite inhérente au travail avec un collectif étendu.