Dodeskaden

Après la déconvenue Yojinbo, je me suis dit que sans samouraï, j'apprécierais peut-être plus Kurosawa. Mais c'était pas encore le bon film. Dodes'kaden, c'est un choral dans un bidonville expressionniste, mais comme souvent avec Kuro les acteurs surjouent et leurs persos sont caricaturaux. Difficile de s'y attacher dans ces conditions. D'autant plus que je vois pas trop l'intérêt du film, un mélange de "les pauvres aussi ont une dignité" et "tout est foutu". Certains parlent d'humanisme, mais la deuxième moitié du film est tellement sombre, les intrigues se heurtent toutes à des impasses, j'ai encore une fois l'impression que Kuro s'abandonne à des penchants pessimistes très improductifs. Donc oui il y a de jolies couleurs, de jolis décors, et même si les persos sont miséreux Kuro leur réserve toujours une tendresse certaine, mais 2h20 de lieux communs avec une cinématographie juste proprette, ça reste assez assommant.