J'avais été séduit par Le Sommeil d'or, le premier long-métrage documentaire de Davy Chou, mais les espoirs que je plaçais en sa transition vers la fiction ont été amèrement déçus. Le réalisateur franco-cambodgien filme Phnom Penh avec un spleen européen assez usé. Ce détachement, s'il lui permet de dresser un portrait sans doute juste de la jeunesse locale, ne m'a pas grandement intéressé. C'était sans doute une erreur de ma part que d'espérer plutôt trouver une sensibilité propre à l'Asie du Sud-Est.
Par contre, l'éparpillement de la mise en scène reste difficilement excusable. Split screen, plans larges, très rapprochés ou fixes, néons (le chef op' admire sans doute Benoît Debie mais n'en a hélas nettement pas le talent), face à face, champ-contrechamp, clins d'oeil à Weerasethakul, etc. : chaque séquence ou presque est l'occasion de petites expérimentations qui manquent une à une d'originalité, en plus de détruire les soupçons d'unité de ton qui pouvaient émerger de l'histoire.
Patatras d'un jeune auteur bien intentionné mais qui cherche encore largement son langage cinématographique (et de façon trop décousue pour que le cinéphile même puisse prendre plaisir à ces explorations). En espérant qu'il revienne dans quelques années avec les idées plus claires !
J'avais été séduit par Le Sommeil d'or, le premier long-métrage documentaire de Davy Chou, mais les espoirs que je plaçais en sa transition vers la fiction ont été amèrement déçus. Le réalisateur franco-cambodgien filme Phnom Penh avec un spleen européen assez usé. Ce détachement, s'il lui permet de dresser un portrait sans doute juste de la jeunesse locale, ne m'a pas grandement intéressé. C'était sans doute une erreur de ma part que d'espérer plutôt trouver une sensibilité propre à l'Asie du Sud-Est.
Par contre, l'éparpillement de la mise en scène reste difficilement excusable. Split screen, plans larges, très rapprochés ou fixes, néons (le chef op' admire sans doute Benoît Debie mais n'en a hélas nettement pas le talent), face à face, champ-contrechamp, clins d'oeil à Weerasethakul, etc. : chaque séquence ou presque est l'occasion de petites expérimentations qui manquent une à une d'originalité, en plus de détruire les soupçons d'unité de ton qui pouvaient émerger de l'histoire.
Patatras d'un jeune auteur bien intentionné mais qui cherche encore largement son langage cinématographique (et de façon trop décousue pour que le cinéphile même puisse prendre plaisir à ces explorations). En espérant qu'il revienne dans quelques années avec les idées plus claires !