Prix Un Certain Regard à Cannes, Después de Lucía relate l'histoire d'une adolescente étouffée par un Mexique moderne et irresponsable, qui ne lui accorde aucun répit pour faire son deuil. Happée par son environnement, elle tente de reconstruire sa vie au plus tôt, mais se retrouve inévitablement rattrapée par son déphasage avec la vie quotidienne. Dans une moindre mesure, le film met l'accent sur les difficultés du père à retrouver un rythme social, et l'incapacité à communiquer son malaise.
La photographie, excellemment soignée, contraste avec la dureté du propos et l'aspect insoutenable des scènes de harcèlement scolaire. En fait, plusieurs passages dérangent au point de s'interroger sur l'intérêt d'y assister. La question fait débat, mais il me semble que la passivité assez horrible imposée au spectateur est intégrée au message du réalisateur : une punition pour tous ceux qui, faute d'extériorisation, ne se sont pas mobilisés lorsqu'un proche a témoigné d'une faiblesse.
Pas très convivial
Prix Un Certain Regard à Cannes, Después de Lucía relate l'histoire d'une adolescente étouffée par un Mexique moderne et irresponsable, qui ne lui accorde aucun répit pour faire son deuil. Happée par son environnement, elle tente de reconstruire sa vie au plus tôt, mais se retrouve inévitablement rattrapée par son déphasage avec la vie quotidienne. Dans une moindre mesure, le film met l'accent sur les difficultés du père à retrouver un rythme social, et l'incapacité à communiquer son malaise.
La photographie, excellemment soignée, contraste avec la dureté du propos et l'aspect insoutenable des scènes de harcèlement scolaire. En fait, plusieurs passages dérangent au point de s'interroger sur l'intérêt d'y assister. La question fait débat, mais il me semble que la passivité assez horrible imposée au spectateur est intégrée au message du réalisateur : une punition pour tous ceux qui, faute d'extériorisation, ne se sont pas mobilisés lorsqu'un proche a témoigné d'une faiblesse.