Imamura gagne en maturité. La Femme Insecte est sortie à un an d'écart et ça se sent. Personnages mieux creusés, relations sulfureuses, érotisme dérangeant. D'un point de vue technique aussi, ça avance. Le souci de la construction des plans est présent comme depuis son premier film, mais le catalogue de procédés employés s'est clairement enrichi. Je pense notamment aux gros plans sur les personnages, plus osés, plus marquants, plus révélateurs. Et surtout à la mise en mouvement de la caméra. Jusqu'ici les personnages évoluaient essentiellement dans des cadres fixes ; maintenant Imamura opère à de légers travelings, à des rotations, même à un peu de caméra portée. Entre ce savoir-faire rigoureux et l'histoire élémentaire (mais poussée à ses extrêmes) d'un couple de mariés qui se cocufient l'un l'autre, c'est un régal.
Imamura gagne en maturité. La Femme Insecte est sortie à un an d'écart et ça se sent. Personnages mieux creusés, relations sulfureuses, érotisme dérangeant. D'un point de vue technique aussi, ça avance. Le souci de la construction des plans est présent comme depuis son premier film, mais le catalogue de procédés employés s'est clairement enrichi. Je pense notamment aux gros plans sur les personnages, plus osés, plus marquants, plus révélateurs. Et surtout à la mise en mouvement de la caméra. Jusqu'ici les personnages évoluaient essentiellement dans des cadres fixes ; maintenant Imamura opère à de légers travelings, à des rotations, même à un peu de caméra portée. Entre ce savoir-faire rigoureux et l'histoire élémentaire (mais poussée à ses extrêmes) d'un couple de mariés qui se cocufient l'un l'autre, c'est un régal.