Ce documentaire présente la jeunesse de Lynch, depuis une enfance sans histoire jusqu'au tournage de Eraserhead. Il accomplit un grand écart plutôt surprenant : d'une part il s'en tient aux faits et ne dérive jamais vers l'analyse d'oeuvre, et d'autre part la mise en scène, fortement affiliée aux films de Lynch, n'a rien d'inoffensif.
Compte tenu de la période recherchée, The Art Life explore le travail de peinture de Lynch plutôt que ses apports au cinéma (travail qui continue encore à ce jour). Je n'avais jamais vu un seul de ses tableaux, mais connaissant quelques-uns de ses court-métrages, je n'ai pas été surpris d'y retrouver des expérimentations plastiques plus radicales (et absconses) que les films qu'il a cherché à commercialiser.
Et donc Lynch, dans son atelier protéiforme, parle de ses parents, de ses premières maisons, de sa découverte du monde artistique. La famille du jeune David, en apparence spectaculairement saine, ne laisse aucunement comprendre l'origine de ses visions glauques. Il n'a pas besoin de mal-être pour identifier un malaise. Et il n'a pas besoin de souffrir pour vouloir s'exprimer. Spontané et gratuit malgré sa noirceur, il témoigne d'un génie qui laisse plus que jamais perplexe.
La démarche originale du trio de réalisateurs reflète ce fossé incompréhensible entre l'apparente passivité du quotidien et les songes tumultueux de la pensée artistique. Les faits sont clairs, la réalité n'en est pas moins louche et anxiogène. Le mystère reste entier.
Ce documentaire présente la jeunesse de Lynch, depuis une enfance sans histoire jusqu'au tournage de Eraserhead. Il accomplit un grand écart plutôt surprenant : d'une part il s'en tient aux faits et ne dérive jamais vers l'analyse d'oeuvre, et d'autre part la mise en scène, fortement affiliée aux films de Lynch, n'a rien d'inoffensif.
Compte tenu de la période recherchée, The Art Life explore le travail de peinture de Lynch plutôt que ses apports au cinéma (travail qui continue encore à ce jour). Je n'avais jamais vu un seul de ses tableaux, mais connaissant quelques-uns de ses court-métrages, je n'ai pas été surpris d'y retrouver des expérimentations plastiques plus radicales (et absconses) que les films qu'il a cherché à commercialiser.
Et donc Lynch, dans son atelier protéiforme, parle de ses parents, de ses premières maisons, de sa découverte du monde artistique. La famille du jeune David, en apparence spectaculairement saine, ne laisse aucunement comprendre l'origine de ses visions glauques. Il n'a pas besoin de mal-être pour identifier un malaise. Et il n'a pas besoin de souffrir pour vouloir s'exprimer. Spontané et gratuit malgré sa noirceur, il témoigne d'un génie qui laisse plus que jamais perplexe.
La démarche originale du trio de réalisateurs reflète ce fossé incompréhensible entre l'apparente passivité du quotidien et les songes tumultueux de la pensée artistique. Les faits sont clairs, la réalité n'en est pas moins louche et anxiogène. Le mystère reste entier.