Je ne suis pas en mesure d'établir si ça vient de la langue japonaise, de la traduction française, ou bien du style d'origine, mais j'ai trouvé ce roman assez... naïf ? Les mots de Yōko Ogawa sont simples, les descriptions des choses et des sentiments sont flottantes, mais moins poétiques que banales et atones.
Certes, il pourrait s'agir d'un choix délibéré, visant à marquer l'ingénuité de la narratrice face à la disparition progressive et arbitraire des objets, des souvenirs et des mots. Mais je ne crois pas que ce bénéfice du doute soit mérité, dans la mesure où le spectre du totalitarisme qui émane de ce monde désincarné demeure assez abstrait et informe. J'ai bien plutôt eu l'impression d'assister au développement convenu d'un thème désormais classique, dont l'auteure a peiné à extraire une expérience qui ne semble pas artificielle.
Je ne suis pas en mesure d'établir si ça vient de la langue japonaise, de la traduction française, ou bien du style d'origine, mais j'ai trouvé ce roman assez... naïf ? Les mots de Yōko Ogawa sont simples, les descriptions des choses et des sentiments sont flottantes, mais moins poétiques que banales et atones.
Certes, il pourrait s'agir d'un choix délibéré, visant à marquer l'ingénuité de la narratrice face à la disparition progressive et arbitraire des objets, des souvenirs et des mots. Mais je ne crois pas que ce bénéfice du doute soit mérité, dans la mesure où le spectre du totalitarisme qui émane de ce monde désincarné demeure assez abstrait et informe. J'ai bien plutôt eu l'impression d'assister au développement convenu d'un thème désormais classique, dont l'auteure a peiné à extraire une expérience qui ne semble pas artificielle.