Docu réalisé pour la BBC sur la tournée de Bowie aux US, en 1974. Mon intérêt est un peu obscène... Factuellement le film ne présente rien de neuf, et il y a au plus trois morceaux qui apparaissent sans coupes ; par contre, on y voit Bowie à un des stades les plus fragiles et pathétiques de sa vie. Paumé dans un pays étranger et écrasé par son succès, il s'en remet plus que jamais à la coke pour stimuler sa créativité et maintenir son attention. En lisant entre les lignes des séquences d'interview, malgré la lucidité réservée dont le chanteur fait preuve pour commenter sa carrière artistique, on le sent vraiment perdu. Regard fuyant et réponses en dents de scie, il est pris dans un cercle vicieux où la drogue semble être le seul moyen de ne pas complètement perdre pied. L'absurdité de cette logique est évidente pour un observateur extérieur, mais ça n'empêche pas de prendre en pitié Bowie, plus émacié que jamais, par moments timide et comme effrayé par une situation qui l'a dépassé. Contrairement à Brian Wilson pour Smile, il parviendra à assembler le brillant Station to Station avant de retourner se réfugier dans la vieille Europe, mais je n'ose même pas imaginer son état pendant cette ultime année psychotique...
Docu réalisé pour la BBC sur la tournée de Bowie aux US, en 1974. Mon intérêt est un peu obscène... Factuellement le film ne présente rien de neuf, et il y a au plus trois morceaux qui apparaissent sans coupes ; par contre, on y voit Bowie à un des stades les plus fragiles et pathétiques de sa vie. Paumé dans un pays étranger et écrasé par son succès, il s'en remet plus que jamais à la coke pour stimuler sa créativité et maintenir son attention. En lisant entre les lignes des séquences d'interview, malgré la lucidité réservée dont le chanteur fait preuve pour commenter sa carrière artistique, on le sent vraiment perdu. Regard fuyant et réponses en dents de scie, il est pris dans un cercle vicieux où la drogue semble être le seul moyen de ne pas complètement perdre pied. L'absurdité de cette logique est évidente pour un observateur extérieur, mais ça n'empêche pas de prendre en pitié Bowie, plus émacié que jamais, par moments timide et comme effrayé par une situation qui l'a dépassé. Contrairement à Brian Wilson pour Smile, il parviendra à assembler le brillant Station to Station avant de retourner se réfugier dans la vieille Europe, mais je n'ose même pas imaginer son état pendant cette ultime année psychotique...