Daudet aurait peut-être la côte en école primaire pour son patriotisme exalté et ses descriptions claires et imagées, mais les tons pathétiques qui se transmettent d'une vignette à l'autre rendent leur assemblage difficile à avaler. Les premières nouvelles, dépeignant le conflit franco-prussien par le prisme de multiples acteurs (mais jamais d'actrices, la guerre c'est un truc d'hommes), prennent des airs aussi revanchards que ceux des communards (avec qui la suite n'est pourtant pas tendre), et semblent souvent à deux doigts de culpabiliser le lectorat pour sa passivité. Un vrai plaisir à lire...
Les visions bucoliques qui terminent le recueil, si elles souffrent toujours un peu de la naïveté qui étouffe le potentiel naturaliste du projet, restent à mon sens les plus intéressantes. Bien que la langue de Daudet manque d'inventivité, bien que ses opinions soient le produit de passions éparses plutôt que d'un engagement déterminé, il lui reste à partager ses voyages et son cœur bohèmes.
Daudet aurait peut-être la côte en école primaire pour son patriotisme exalté et ses descriptions claires et imagées, mais les tons pathétiques qui se transmettent d'une vignette à l'autre rendent leur assemblage difficile à avaler. Les premières nouvelles, dépeignant le conflit franco-prussien par le prisme de multiples acteurs (mais jamais d'actrices, la guerre c'est un truc d'hommes), prennent des airs aussi revanchards que ceux des communards (avec qui la suite n'est pourtant pas tendre), et semblent souvent à deux doigts de culpabiliser le lectorat pour sa passivité. Un vrai plaisir à lire...
Les visions bucoliques qui terminent le recueil, si elles souffrent toujours un peu de la naïveté qui étouffe le potentiel naturaliste du projet, restent à mon sens les plus intéressantes. Bien que la langue de Daudet manque d'inventivité, bien que ses opinions soient le produit de passions éparses plutôt que d'un engagement déterminé, il lui reste à partager ses voyages et son cœur bohèmes.