Constantine

un film de Francis Lawrence (2005)

Je voulais rattraper ce machin qui avait tant fait jaser ma classe de 3ème. Mais douze ans plus tard (deux fois plus vieille... *angoisse*), je suis pas capable d'apprécier un tel torchon, et puis j'ai perdu contact avec mes potes du collège de toute façon. Fin du voyage.

N'ayant aucune connaissance du comics d'origine, je ne saurais pas précisément distribuer les torts, mais ils doivent au moins autant venir de la source que du travail d'adaptation. La mythologie du bien contre le mal est vaseuse au possible, les personnages sont des archétypes ambulants, et l'intrigue regorge de virages arbitraires et/ou illogiques. Les interprétations sont pauvres (quelle idée de filer un rôle dramatique à Keanu Reeves), mais ça ne m'a pas encore empêché de trouver d'un goût excessivement douteux le viol de Rachel Weisz. L'ambiance musicale est inexistante, et les décors d'une pauvreté tout aussi inexcusable pour un tel budget.

Deux ou trois effets numériques recherchés troublent un peu cette rigor mortis, et Tilda est Swinton, mais c'est un peu comme cinq croûtons au fromage lâchés dans une marmite de soupe au concombre sous-tiède et flotteuse.