Avis à prendre avec de grosses pincettes, j'ai dû somnoler pendant plus de la moitié de la séance. D'habitude c'est plus une conséquence qu'une cause de mon indifférence à l'égard d'un film, mais bon, c'est pas une science exacte...
En fait même chez Herzog je n'avais jamais ressenti ce niveau de confusion entre la réalité et la fiction. Kiarostami, partant du fait divers d'un cinéphile jugé pour escroquerie bénigne après s'être fait passer pour un cinéaste auprès d'une famille iranienne, propose un montage où il est souvent impossible de distinguer les images d'archives, les faits filmés en direct par l'équipe du film, les scènes reconstituées en accord avec ce qui s'est réellement passé, les séquences manipulées pour illustrer avec plus de vigueur les thèmes abordés, etc.
Mais ultimement ça me semble plus relever de l'artifice cinématographique que d'une véritable démarche. Je vois pas quelle conclusion tirer de tout ça, au-delà du fait que je ne savais plus ce qu'il fallait croire. Close-Up est un objet essentiellement cinéphile, et ça n'est pas un reproche dans ma bouche, mais comparé par exemple à Gates of Heaven que j'ai récemment découvert, on avance complètement dans le brouillard et on en sort jamais.
Et puis du point de vue du rythme, la première et la dernière séquence sont assez mémorables, mais la plupart des scènes entre sont très bavardes, manquent d'emphase, et ne sont finalement pas aussi riches. Même dans le travail de réadaptation Kiarostami semble encore trop attaché aux faits, ce qui correspond à ses ambitions de réalisateur au contact de la société, mais lui nuit de mon humble point de vue (je repense toujours à une phrase d'Impétueux sur le sujet : "la précision n'est pas romanesque").
Avis à prendre avec de grosses pincettes, j'ai dû somnoler pendant plus de la moitié de la séance. D'habitude c'est plus une conséquence qu'une cause de mon indifférence à l'égard d'un film, mais bon, c'est pas une science exacte...
En fait même chez Herzog je n'avais jamais ressenti ce niveau de confusion entre la réalité et la fiction. Kiarostami, partant du fait divers d'un cinéphile jugé pour escroquerie bénigne après s'être fait passer pour un cinéaste auprès d'une famille iranienne, propose un montage où il est souvent impossible de distinguer les images d'archives, les faits filmés en direct par l'équipe du film, les scènes reconstituées en accord avec ce qui s'est réellement passé, les séquences manipulées pour illustrer avec plus de vigueur les thèmes abordés, etc.
Mais ultimement ça me semble plus relever de l'artifice cinématographique que d'une véritable démarche. Je vois pas quelle conclusion tirer de tout ça, au-delà du fait que je ne savais plus ce qu'il fallait croire. Close-Up est un objet essentiellement cinéphile, et ça n'est pas un reproche dans ma bouche, mais comparé par exemple à Gates of Heaven que j'ai récemment découvert, on avance complètement dans le brouillard et on en sort jamais.
Et puis du point de vue du rythme, la première et la dernière séquence sont assez mémorables, mais la plupart des scènes entre sont très bavardes, manquent d'emphase, et ne sont finalement pas aussi riches. Même dans le travail de réadaptation Kiarostami semble encore trop attaché aux faits, ce qui correspond à ses ambitions de réalisateur au contact de la société, mais lui nuit de mon humble point de vue (je repense toujours à une phrase d'Impétueux sur le sujet : "la précision n'est pas romanesque").