J'aime pas le mois de février. Quelles que soient les circonstances, chaque année je me sens assailli par trop d'événements et rattrapé par des accès dépressifs. Je sais vraiment pas comment je ferais si l'été dont je rêve vaguement devenait le marqueur de la disparition d'un proche. Les personnages de "Ce sentiment de l'été" ne le savent pas non plus, mais ils n'ont pas le choix, alors ils se débrouillent, ils font avec. Tourné à Berlin, Paris et New York, ce deuxième long-métrage de Mikhaël Hers réunit sans sourciller un scénario intime et humble, des acteurs dévoués à leurs rôles, des décors urbains authentiquement vibrants, et tout un dégradé de lumières naturelles qui pourrait bien faire pâlir le photographe de l'Inconnu du Lac. Le montage, parfois un peu cru, est la seule et minime ombre au tableau.
C'est une fenêtre de vie, ou plutôt trois, ouvertes sur la vie de ces personnages violemment marqués par la disparition subite de Sasha, amie, sœur, fille, et le film réussit car il n'a pas pour objectif de convaincre ni de titiller l'instinct d'identification du spectateur. L'histoire est partagée plutôt que racontée, et ce depuis plusieurs points de vue, laissant le public assimiler à sa guise ce processus de reconstruction de soi ; permettant au drame personnel d'atteindre sa dimension universelle. D'une prémisse simple, Hers et son équipe extraient une beauté intangible et émouvante.
J'aime pas le mois de février. Quelles que soient les circonstances, chaque année je me sens assailli par trop d'événements et rattrapé par des accès dépressifs. Je sais vraiment pas comment je ferais si l'été dont je rêve vaguement devenait le marqueur de la disparition d'un proche. Les personnages de "Ce sentiment de l'été" ne le savent pas non plus, mais ils n'ont pas le choix, alors ils se débrouillent, ils font avec. Tourné à Berlin, Paris et New York, ce deuxième long-métrage de Mikhaël Hers réunit sans sourciller un scénario intime et humble, des acteurs dévoués à leurs rôles, des décors urbains authentiquement vibrants, et tout un dégradé de lumières naturelles qui pourrait bien faire pâlir le photographe de l'Inconnu du Lac. Le montage, parfois un peu cru, est la seule et minime ombre au tableau.
C'est une fenêtre de vie, ou plutôt trois, ouvertes sur la vie de ces personnages violemment marqués par la disparition subite de Sasha, amie, sœur, fille, et le film réussit car il n'a pas pour objectif de convaincre ni de titiller l'instinct d'identification du spectateur. L'histoire est partagée plutôt que racontée, et ce depuis plusieurs points de vue, laissant le public assimiler à sa guise ce processus de reconstruction de soi ; permettant au drame personnel d'atteindre sa dimension universelle. D'une prémisse simple, Hers et son équipe extraient une beauté intangible et émouvante.