Brice 3

un film de James Huth (2016)

vu le 6 novembre 2016 à l'UGC Les Halles

Comme j'avais des problèmes mais que j'ai plus l'âge de me scarifier, je suis allé voir Brice 3 à 9h15 un dimanche matin à l'UGC des Halles. J'ai regardé toutes les pubs. Ensuite j'ai regardé le film, qui ressemblait beaucoup aux pubs, genre celle pour Oasis, sauf que les fruits étaient remplacés par des bimbos et des mecs baraques.

J'espérais, tout en me sachant idéaliste, trouver un film foutraque où Jean Dujardin faisait le guignol avec le même dévouement que pour OSS 117. Je croyais, mais j'étais encore trop optimiste, que ce serait un machin rigolo, presque honteux mais encore potable, du style La Tour 2 contrôle infernale. Mais non, même en y mettant du sien, même en ayant l'habitude de pardonner les pires excès, Brice 3 reste une sacrée bouse.

Je n'ai plus de souvenir du premier épisode, je ne sais même plus si ça m'avait plu à l'époque. Le scénario de celui-ci est inepte, mais bien trop peu pour que ce soit mémorable. Il déçoit par ses blagues trop évidentes ou pas assez débiles. Le film n'étant pas assez radical, et la mise en scène de James Huth absolument pas entraînante, on est forcé de considérer l'ensemble dans des critères rationnels (contrairement à un Dupieux par exemple), et l'ennui ne tarde pas à pointer le bout de son nez.

Pire, Brice 3 ne se contente pas de ne servir à rien : il dégoûte. Femmes objets à gogo, placements produit vaseux, références pop faiblardes (une séquence inspirée de Mad Max qui ne se reconnaît pas), et aussi un tas d'effets numériques aussi moches qu'inutiles, la quintessence du "ils l'ont fait parce qu'ils pouvaient le faire". Je sais pas comment ils ont réuni tous les figurants et les techniciens, mais ou bien les énergumènes sont de dangereux idiots, ou bien ils doivent culpabiliser à mort d'avoir participé à un projet aussi laid et misérable.