Un huis clos avec cinq ados collés dans une bibliothèque tout un samedi, mais pas si huis clos que ça en fait : au fur et à mesure de leurs discussions, ils vont s'émanciper des images respectives dont ils se tiennent prisonniers, couvrant en parallèle de plus en plus d'espace dans la grande salle puis dans le reste du lycée. J'hésite à parler de coming-of-age, parce que les personnages ne grandissent pas franchement, c'est surtout qu'ils découvrent et prennent conscience de qui ils étaient dès le début du film.
The Breakfast Club introduit cinq stéréotypes, l'intello, la weirdo, le rebelle, le sportif et la prom queen, des catégories réductrices comme vont le prouver les dialogues, les confrontations et les aveux (je suis tenté de qualifier ça d'introspection participative), mais qui témoignent assez bien des cases dans lesquelles les ados se classent eux-mêmes. C'est là que réside la force du film : il ne cherche pas de vérité absolue sur la jeunesse, mais se met à la hauteur des personnages pour montrer la façon dont ils se perçoivent les uns les autres, une vision cruelle et grégaire qu'en tant que jeune adulte, j'avais presque oubliée. Beaucoup de violence psychologique donc, mais équilibrée par plein d'empathie et une propension à s'ouvrir aux autres. Incertains d'eux-mêmes et du monde qui les entoure malgré une carapace orgueilleuse d'adultes en devenir, les cinq s'engueulent, se réconcilient, se taquinent, se livrent.
Les interprétations sont excellentes et la caméra s'en sort aussi très bien ; même si elle est avare d'effets complexes, il y a un tas de plans en profondeur appréciables, et surtout une maîtrise du montage qui sert très bien les champ-contrechamps, avec un rythme et une largeur de plan sur les acteurs qui reflète efficacement le flot du scénario. Je regrette juste les toutes dernières minutes, un peu plan-plan par rapport aux scènes de franchise acerbe qui ont précédé (limite contradictoire avec certaines répliques, en fait), mais ça reste trop peu pour me faire bouder mon plaisir.
Un huis clos avec cinq ados collés dans une bibliothèque tout un samedi, mais pas si huis clos que ça en fait : au fur et à mesure de leurs discussions, ils vont s'émanciper des images respectives dont ils se tiennent prisonniers, couvrant en parallèle de plus en plus d'espace dans la grande salle puis dans le reste du lycée. J'hésite à parler de coming-of-age, parce que les personnages ne grandissent pas franchement, c'est surtout qu'ils découvrent et prennent conscience de qui ils étaient dès le début du film.
The Breakfast Club introduit cinq stéréotypes, l'intello, la weirdo, le rebelle, le sportif et la prom queen, des catégories réductrices comme vont le prouver les dialogues, les confrontations et les aveux (je suis tenté de qualifier ça d'introspection participative), mais qui témoignent assez bien des cases dans lesquelles les ados se classent eux-mêmes. C'est là que réside la force du film : il ne cherche pas de vérité absolue sur la jeunesse, mais se met à la hauteur des personnages pour montrer la façon dont ils se perçoivent les uns les autres, une vision cruelle et grégaire qu'en tant que jeune adulte, j'avais presque oubliée. Beaucoup de violence psychologique donc, mais équilibrée par plein d'empathie et une propension à s'ouvrir aux autres. Incertains d'eux-mêmes et du monde qui les entoure malgré une carapace orgueilleuse d'adultes en devenir, les cinq s'engueulent, se réconcilient, se taquinent, se livrent.
Les interprétations sont excellentes et la caméra s'en sort aussi très bien ; même si elle est avare d'effets complexes, il y a un tas de plans en profondeur appréciables, et surtout une maîtrise du montage qui sert très bien les champ-contrechamps, avec un rythme et une largeur de plan sur les acteurs qui reflète efficacement le flot du scénario. Je regrette juste les toutes dernières minutes, un peu plan-plan par rapport aux scènes de franchise acerbe qui ont précédé (limite contradictoire avec certaines répliques, en fait), mais ça reste trop peu pour me faire bouder mon plaisir.