Bleak House est littéralement irregardable, et donc absolument irrécupérable. IMHO.
C'est bien l'unique série que je me permette de juger sans en avoir vu une saison complète. En l'occurrence, dans la plus pure tradition anglaise, Bleak House est une mini-série pour laquelle une « saison » correspond à l'intégrale, mais qu'importe : je n'ai pas pu dépasser la première dizaine de minutes. Je suppose qu'on peut parler de faute éliminatoire, concept pourtant largement étranger à mes pérégrinations culturelles. Rien à voir avec le registre de period drama, que j'avais certes rejeté avec force à l'occasion de Downton Abbey. Ni avec la scène d'introduction assez grotesque, qui filme le départ d'une calèche en ridiculisant la frénésie de n'importe quel Michael Bay. Non, le problème vient après, et persiste dans facilement plus de trois quarts des scènes. Voyez-vous, les metteurs en scène Justin Chadwick et Susanna White ont une conception assez personnelle du champ-contrechamp.
Je sais qu'une part écrasante du public se moque d'avoir ces cadrages super crades, mais ça m'a tué. Cette manie irrépressible de mettre des éléments flous au premier plan, c'est insupportable. Qu'il s'agisse du dos d'un interlocuteur, transformé en une espèce de tache noire qui occupe un tiers de l'écran, ou bien d'accessoires ou de lumières dont on se fout éperdument, c'est un échec martelé que je ne pouvais pas affronter. En plus d'être bien moche et inutile, ça prouve que les types derrière sont des incapables. Le changement de caméra suffit pour dynamiser un dialogue ; insérer des gros pâtés dans l'image pour marquer le déplacement de point de vue, c'est complètement ridicule. Et puis il y a pas que le champ-contrechamp dans la vie, les gars. Réflechissez un minimum, faites un effort pour changer de disque. Là où ça devient encore plus fou, c'est quand ils continuent d'utiliser cette technique pour animer des scènes avec un seul personnage. Personne n'observe le sujet du plan, et pourtant il faut que la caméra accroche des objets totalement random.
Mention pour la dernier plan, on croirait un PoV de Michael Myers qui guette sa mère en train de plier des napperons, caché entre une meule de fromage et un moulin à poivre. Bref. Le pire de cet effet de manche, c'est pas tant qu'il soit de mauvais goût, éculé, inapproprié ou aberrant, mais qu'il soit à ce point omniprésent que je me retrouve constamment distrait, et purement incapable de me concentrer sur quoi que ce soit de l'histoire ou des personnages. Voilà pourquoi, sous cette forme et à mes yeux, Bleak House est inexploitable et ne vaut guère plus qu'un vent de Lady.
Trouble du déficit de l'attention
Bleak House est littéralement irregardable, et donc absolument irrécupérable. IMHO.
C'est bien l'unique série que je me permette de juger sans en avoir vu une saison complète. En l'occurrence, dans la plus pure tradition anglaise, Bleak House est une mini-série pour laquelle une « saison » correspond à l'intégrale, mais qu'importe : je n'ai pas pu dépasser la première dizaine de minutes. Je suppose qu'on peut parler de faute éliminatoire, concept pourtant largement étranger à mes pérégrinations culturelles. Rien à voir avec le registre de period drama, que j'avais certes rejeté avec force à l'occasion de Downton Abbey. Ni avec la scène d'introduction assez grotesque, qui filme le départ d'une calèche en ridiculisant la frénésie de n'importe quel Michael Bay. Non, le problème vient après, et persiste dans facilement plus de trois quarts des scènes. Voyez-vous, les metteurs en scène Justin Chadwick et Susanna White ont une conception assez personnelle du champ-contrechamp.
http://goo.gl/BdC35f
http://goo.gl/lKWcMC
Encore ?
http://goo.gl/CGpGNY
http://goo.gl/AOPGnh
Je sais qu'une part écrasante du public se moque d'avoir ces cadrages super crades, mais ça m'a tué. Cette manie irrépressible de mettre des éléments flous au premier plan, c'est insupportable. Qu'il s'agisse du dos d'un interlocuteur, transformé en une espèce de tache noire qui occupe un tiers de l'écran, ou bien d'accessoires ou de lumières dont on se fout éperdument, c'est un échec martelé que je ne pouvais pas affronter. En plus d'être bien moche et inutile, ça prouve que les types derrière sont des incapables. Le changement de caméra suffit pour dynamiser un dialogue ; insérer des gros pâtés dans l'image pour marquer le déplacement de point de vue, c'est complètement ridicule. Et puis il y a pas que le champ-contrechamp dans la vie, les gars. Réflechissez un minimum, faites un effort pour changer de disque. Là où ça devient encore plus fou, c'est quand ils continuent d'utiliser cette technique pour animer des scènes avec un seul personnage. Personne n'observe le sujet du plan, et pourtant il faut que la caméra accroche des objets totalement random.
http://goo.gl/ini0Op
http://goo.gl/PPDt2M
http://goo.gl/yem72W
Mention pour la dernier plan, on croirait un PoV de Michael Myers qui guette sa mère en train de plier des napperons, caché entre une meule de fromage et un moulin à poivre. Bref. Le pire de cet effet de manche, c'est pas tant qu'il soit de mauvais goût, éculé, inapproprié ou aberrant, mais qu'il soit à ce point omniprésent que je me retrouve constamment distrait, et purement incapable de me concentrer sur quoi que ce soit de l'histoire ou des personnages. Voilà pourquoi, sous cette forme et à mes yeux, Bleak House est inexploitable et ne vaut guère plus qu'un vent de Lady.