Sans les accents british des acteurs ni les quelques morceaux de musique sagement disséminés parmi ses six épisodes, Blackpool passerait facilement pour une série américaine lambda.
L'enquête, menée par un David Tennant détective, ne parvient jamais à décoller, encore moins à intriguer ; on se moque bien de connaître les sources de financement de l'entrepreneur macho minable qu'incarne David Morrissey, ni le pourquoi du comment un junkie peroxydé a été bazardé tout raide au milieu de ses arcades. Sans doute les scénaristes délaissaient-ils sans remords ces ressorts mollassons parce qu'ils espéraient accomplir un meilleur boulot sur les relations entre les personnages. Hélas. Une galerie d'archétypes usés, des trajectoires si peu surprenantes qu'elles frôlent le grotesque (le père qui a la haine que sa fille sorte avec un quarantenaire, le détective qui flirte avec la mère, le gamin aux cheveux graisseux qui deale gentiment, etc.), des dialogues artificiels, bref, l'ennui. Trop inconséquent pour se soucier que ça sonne faux, en fait. Les acteurs livrent une prestation d'ensemble honnête, mais ils ne possèdent clairement pas la motivation ou le talent nécessaires pour sauver le matériel de base tellement, tristement plat. Les fragments de comédie musicale n'y changent rien, trop rares, trop insipides surtout : pour la bande son, les modestes prestations du cast ont été recouvertes par les morceaux originaux (essentiellement américains), au point d'être souvent rendues inaudibles. Maladroit, hypocrite, craintif ? Pas satisfaisant en tout cas. La dernière cartouche de charme anglais, tirée très à côté de la cible.
En 2006, les braves gens de Blackpool, Lancashire, ont fait savoir qu'ils ne voulaient pas que leur ville devienne le Las Vegas de l'Angleterre. S'il n'était pas déjà trop tard, ils auraient peut-être aussi cherché à annuler la production de cette pénible mini-série wannabe.
Tennant et la musique ne suffisent pas
Sans les accents british des acteurs ni les quelques morceaux de musique sagement disséminés parmi ses six épisodes, Blackpool passerait facilement pour une série américaine lambda.
L'enquête, menée par un David Tennant détective, ne parvient jamais à décoller, encore moins à intriguer ; on se moque bien de connaître les sources de financement de l'entrepreneur macho minable qu'incarne David Morrissey, ni le pourquoi du comment un junkie peroxydé a été bazardé tout raide au milieu de ses arcades. Sans doute les scénaristes délaissaient-ils sans remords ces ressorts mollassons parce qu'ils espéraient accomplir un meilleur boulot sur les relations entre les personnages. Hélas. Une galerie d'archétypes usés, des trajectoires si peu surprenantes qu'elles frôlent le grotesque (le père qui a la haine que sa fille sorte avec un quarantenaire, le détective qui flirte avec la mère, le gamin aux cheveux graisseux qui deale gentiment, etc.), des dialogues artificiels, bref, l'ennui. Trop inconséquent pour se soucier que ça sonne faux, en fait. Les acteurs livrent une prestation d'ensemble honnête, mais ils ne possèdent clairement pas la motivation ou le talent nécessaires pour sauver le matériel de base tellement, tristement plat. Les fragments de comédie musicale n'y changent rien, trop rares, trop insipides surtout : pour la bande son, les modestes prestations du cast ont été recouvertes par les morceaux originaux (essentiellement américains), au point d'être souvent rendues inaudibles. Maladroit, hypocrite, craintif ? Pas satisfaisant en tout cas. La dernière cartouche de charme anglais, tirée très à côté de la cible.
En 2006, les braves gens de Blackpool, Lancashire, ont fait savoir qu'ils ne voulaient pas que leur ville devienne le Las Vegas de l'Angleterre. S'il n'était pas déjà trop tard, ils auraient peut-être aussi cherché à annuler la production de cette pénible mini-série wannabe.