Barberousse

Akahige

un film de Akira Kurosawa (1965)

vu le 13 février 2017 au Champo

J'ai rarement été autant tiraillé entre la révérence et l'indifférence. Je vois à chaque scène le savoir-faire technique et la délicatesse extrême de Kurosawa. Je sens sa juste indignation contre la misère sociale, et son sincère désintérêt envers la reconnaissance. Même Toshiro Mifune parvient à faire preuve de l'exacte réserve que son personnage incarne.

Mais une fois de plus devant le maître japonais, je constate n'avoir rien à découvrir. En se cantonnant à des thèmes moraux immortels, il ne me laisse ni surprise, ni réflexion, ni même divertissement (ce à quoi pouvait à peu près prétendre Vivre). Je baille cent fois, je voudrais somnoler, je suis rattrapé par d'autres pensées, je suis ailleurs.

Dernières tentatives sur ma liste : Dersou Ouzala, et surtout Rêves. Aucune idée de ce qu'il y a à l'intérieur mais le titre et l'affiche me suffisent. J'ai encore fait un rêve conscient la nuit dernière, il y a pas grand-chose qui me rende plus heureux.