Après avoir fait parader des handicapés pour alimenter la monstruosité ambiante et douteuse de "Les nains aussi ont commencé petits", Herzog rééquilibre la balance avec un documentaire tourné tout entier vers la question de leur intégration sociale en RFA. Ce n'est pas seulement la considération pour les handicapés qui est inversée, mais la motivation même du projet. Non plus métaphore grinçante de l'absurdité de la condition humaine ; désormais témoignage social et réflexion engagée.
La volonté philanthropique d'origine, autant que l'exécution technique, sont en fait très proches de celles derrière "Les Médecins volants de l'Afrique de l'Est". Herzog évacue toute pitié de ses questions d'interview et de son montage (qu'il en fût capable est un autre problème), et garde son esthétique propre dans sa poche (à l'exception de l'enregistrement du son toujours aussi dégueu). Un film très terre-à-terre, donc, et pareillement désavoué à demi-mots plusieurs années plus tard. Il porte une valeur pédagogique indéniable, et existe pour briser le cou aux préjugés qui poussent (poussaient ?) certains handicapés et leurs familles à l'isolement et la solitude. Mais Herzog sait déjà tout ça, et on sent qu'il préfère découvrir des choses pour lui-même, plutôt que convaincre le public de ce qui lui est personnellement évident.
Après avoir fait parader des handicapés pour alimenter la monstruosité ambiante et douteuse de "Les nains aussi ont commencé petits", Herzog rééquilibre la balance avec un documentaire tourné tout entier vers la question de leur intégration sociale en RFA. Ce n'est pas seulement la considération pour les handicapés qui est inversée, mais la motivation même du projet. Non plus métaphore grinçante de l'absurdité de la condition humaine ; désormais témoignage social et réflexion engagée.
La volonté philanthropique d'origine, autant que l'exécution technique, sont en fait très proches de celles derrière "Les Médecins volants de l'Afrique de l'Est". Herzog évacue toute pitié de ses questions d'interview et de son montage (qu'il en fût capable est un autre problème), et garde son esthétique propre dans sa poche (à l'exception de l'enregistrement du son toujours aussi dégueu). Un film très terre-à-terre, donc, et pareillement désavoué à demi-mots plusieurs années plus tard. Il porte une valeur pédagogique indéniable, et existe pour briser le cou aux préjugés qui poussent (poussaient ?) certains handicapés et leurs familles à l'isolement et la solitude. Mais Herzog sait déjà tout ça, et on sent qu'il préfère découvrir des choses pour lui-même, plutôt que convaincre le public de ce qui lui est personnellement évident.