Deux ans après 12 Angry Men, Otto Preminger se penche sur le film de procès, continuant d'ignorer les éléments les plus sensationnels tels que l'arrestation, la reconstitution du crime (tout ce qui a rapport avec l'exécutif, en fait) ainsi que les plaidoiries des avocats. Comme l'indique particulièrement le premier tiers du film, hors chambres, consacré à la présentation des personnages avant leur confrontation avec la loi, ce n'est pas tant le spectacle du fait divers qui intéresse Preminger, mais tout ce qui se déroule dans les marges de l'affaire : les personnalités troubles et anti-manichéennes des accusés, la théâtralité de l'avocat James Stewart, la subjectivité des témoignages... Ce n'est sans doute pas là-dessus que Preminger a réussi à vendre son film, mais c'est bel et bien cette remise en question voilée de la rigueur idyllique de la justice et, plus largement, de l'hypocrisie de l'Amérique des années 50 (qu'il s'agisse du déni de violences conjugales, ou bien de cette culotte en dentelle qu'il faudrait cacher à tout prix) qui font toute la saveur de cette Autopsie.
Deux ans après 12 Angry Men, Otto Preminger se penche sur le film de procès, continuant d'ignorer les éléments les plus sensationnels tels que l'arrestation, la reconstitution du crime (tout ce qui a rapport avec l'exécutif, en fait) ainsi que les plaidoiries des avocats. Comme l'indique particulièrement le premier tiers du film, hors chambres, consacré à la présentation des personnages avant leur confrontation avec la loi, ce n'est pas tant le spectacle du fait divers qui intéresse Preminger, mais tout ce qui se déroule dans les marges de l'affaire : les personnalités troubles et anti-manichéennes des accusés, la théâtralité de l'avocat James Stewart, la subjectivité des témoignages... Ce n'est sans doute pas là-dessus que Preminger a réussi à vendre son film, mais c'est bel et bien cette remise en question voilée de la rigueur idyllique de la justice et, plus largement, de l'hypocrisie de l'Amérique des années 50 (qu'il s'agisse du déni de violences conjugales, ou bien de cette culotte en dentelle qu'il faudrait cacher à tout prix) qui font toute la saveur de cette Autopsie.