Le deuxième film de John Carpenter est un actioner plutôt mou, et j'ai bien du mal à comprendre l'enthousiasme qu'il soulève. Pour un projet fauché, c'est proprement mis en scène, et Carpenter injecte quelques idées en plus de sa musique, et puis un ou deux synthés plutôt originaux pour l'époque quoique franchement simplets. La horde aveugle de voyous, presque zombifiée, annonce les silhouettes mutiques de Escape From New York, et la fusillade silencieuse du poste de police laisse présager l'horreur fantastique de ses succès des années 80.
Mais enfin il ne s'agit que de miettes par rapport à ces futurs projets, qui viennent saupoudrer un assommant conciliabule d'acteurs sans charisme individuel ni alchimie commune, ainsi qu'une formule de violence largement défraîchie, d'ailleurs non sans certains aspects douteux : l'absence d'humour, en dehors de deux ou trois répliques décidément surécrites, rend la surenchère de sang et de meurtres particulièrement difficile à excuser. Dark Star, le premier film de Carpenter, avait beau être guignolesque par moments, la spontanéité et l'inspiration y étaient palpables. Son acidité et sa désinvolture ambiantes m'ont été bien plus sympathiques que cet Assault on Precinct 13.
Le deuxième film de John Carpenter est un actioner plutôt mou, et j'ai bien du mal à comprendre l'enthousiasme qu'il soulève. Pour un projet fauché, c'est proprement mis en scène, et Carpenter injecte quelques idées en plus de sa musique, et puis un ou deux synthés plutôt originaux pour l'époque quoique franchement simplets. La horde aveugle de voyous, presque zombifiée, annonce les silhouettes mutiques de Escape From New York, et la fusillade silencieuse du poste de police laisse présager l'horreur fantastique de ses succès des années 80.
Mais enfin il ne s'agit que de miettes par rapport à ces futurs projets, qui viennent saupoudrer un assommant conciliabule d'acteurs sans charisme individuel ni alchimie commune, ainsi qu'une formule de violence largement défraîchie, d'ailleurs non sans certains aspects douteux : l'absence d'humour, en dehors de deux ou trois répliques décidément surécrites, rend la surenchère de sang et de meurtres particulièrement difficile à excuser. Dark Star, le premier film de Carpenter, avait beau être guignolesque par moments, la spontanéité et l'inspiration y étaient palpables. Son acidité et sa désinvolture ambiantes m'ont été bien plus sympathiques que cet Assault on Precinct 13.