Braillard et caricatural, le troisième film des frères Coen est leur plus esthétisé à ma connaissance. On y retrouve comme d'habitude Frances McDormand et une galerie de freaks, sans pour autant sacrifier à la sincérité des sentiments. C'est après tout la plus grande force de leurs scripts : gribouiller des personnages pourris d'une façon ou d'une autre, mais avec des marques d'humanité flagrantes. Hypocrites, incapables d'introspection, cartoonesques, mais toujours absous de leurs imperfections.
Raising Arizona bat de plus en plus de l'aile cependant ; c'est que la farce est trop grosse, trop bête, au détriment du moindre enjeu qui pourrait émerger. Un couple qui se chamaille, un bébé kidnappé, et quelques énergumènes bizarres sur leur route. Les portraits s'éparpillent et ne sont pas pensés pour former un ensemble cohérent. Les excès de la mise en scène finissent par épuiser et rendent une séquence sur deux limite pénible (le passage avec John Goodman qui beugle pendant deux minutes dans sa voiture, quelle purge). Les dernières minutes achèvent d'illustrer cette naïveté vaine, qui refuse explicitement de se reconnaître telle quelle, préférant toujours la blague rigolarde et forcée à la moindre tentative de sérieux.
Braillard et caricatural, le troisième film des frères Coen est leur plus esthétisé à ma connaissance. On y retrouve comme d'habitude Frances McDormand et une galerie de freaks, sans pour autant sacrifier à la sincérité des sentiments. C'est après tout la plus grande force de leurs scripts : gribouiller des personnages pourris d'une façon ou d'une autre, mais avec des marques d'humanité flagrantes. Hypocrites, incapables d'introspection, cartoonesques, mais toujours absous de leurs imperfections.
Raising Arizona bat de plus en plus de l'aile cependant ; c'est que la farce est trop grosse, trop bête, au détriment du moindre enjeu qui pourrait émerger. Un couple qui se chamaille, un bébé kidnappé, et quelques énergumènes bizarres sur leur route. Les portraits s'éparpillent et ne sont pas pensés pour former un ensemble cohérent. Les excès de la mise en scène finissent par épuiser et rendent une séquence sur deux limite pénible (le passage avec John Goodman qui beugle pendant deux minutes dans sa voiture, quelle purge). Les dernières minutes achèvent d'illustrer cette naïveté vaine, qui refuse explicitement de se reconnaître telle quelle, préférant toujours la blague rigolarde et forcée à la moindre tentative de sérieux.