Un film presque sans paroles, qui s'apprécie de la même façon. La chose la plus importante que j'aie à en dire, c'est que je me serais mordu les doigts de ne pas l'avoir vu en salle.
Le premier long-métrage de Cattet et Forzani fait non seulement l'économie des dialogues, mais aussi celle de presque toute intrigue. Le scénario est construit comme une suite de rushs stylistiques grisants, qui poussent l'esthétique du giallo à un stade radical. Quel culot de sortir ça en 2010 ! Et quelle inventivité, et quelle saveur. C'est intense, pour les yeux autant que pour les oreilles, et même si l'expérience est construite sans penser à la postérité de la séance (pas de mythologie, pas d'ambiance, tout est une question d'affects immédiats), j'ai adoré me laisser hypnotiser par ces grands manipulateurs de la mise en scène. Film à spectacle, mais bravement, fantastiquement cinéphile.
Un film presque sans paroles, qui s'apprécie de la même façon. La chose la plus importante que j'aie à en dire, c'est que je me serais mordu les doigts de ne pas l'avoir vu en salle.
Le premier long-métrage de Cattet et Forzani fait non seulement l'économie des dialogues, mais aussi celle de presque toute intrigue. Le scénario est construit comme une suite de rushs stylistiques grisants, qui poussent l'esthétique du giallo à un stade radical. Quel culot de sortir ça en 2010 ! Et quelle inventivité, et quelle saveur. C'est intense, pour les yeux autant que pour les oreilles, et même si l'expérience est construite sans penser à la postérité de la séance (pas de mythologie, pas d'ambiance, tout est une question d'affects immédiats), j'ai adoré me laisser hypnotiser par ces grands manipulateurs de la mise en scène. Film à spectacle, mais bravement, fantastiquement cinéphile.