Le film commence, et il y a de quoi s'attendre à une nouvelle tranche de comédie franchouillarde, avec un brave homme qui s'entend mal avec sa femme et passe du bon temps avec son amante. Mouais. Cependant l'originalité et la complexité de la situation apparaissent progressivement, au fil des préparatifs de l'enterrement de mémé. Un humour noir, mais pas agressif, se développe peu à peu, tandis qu'en filigrane s'accumulent les jeux de mots au charme doucement désuet. Et à force de justesse dans leurs interprétations d'ancienne école (Valérie Lemercier, Pierre Arditi... pour ne citer que les plus connus), l'ensemble des acteurs finit par susciter un attachement inattendu.
Adieu Berthe est un film de deuil, oui, mais qui vise à tirer inspiration de la mort pour glorifier la vie. Si vous avez l'impression d'une pirouette rhétorique, penchez-vous sur la série Six Feet Under : force sera de vous apercevoir que le concept, à défaut d'être révolutionnaire, n'en reste pas moins effectif. Par une succession de touches discrètement mélancoliques, qui aboutissent à un paroxysme doux-amer, nostalgique et incomplet, mais résolument prêt à aller de l'avant, le film parvient, avec ses personnages paumés, à livrer une morale éclairée, humble, juste et émouvante.
Fantasque et paisible
Le film commence, et il y a de quoi s'attendre à une nouvelle tranche de comédie franchouillarde, avec un brave homme qui s'entend mal avec sa femme et passe du bon temps avec son amante. Mouais. Cependant l'originalité et la complexité de la situation apparaissent progressivement, au fil des préparatifs de l'enterrement de mémé. Un humour noir, mais pas agressif, se développe peu à peu, tandis qu'en filigrane s'accumulent les jeux de mots au charme doucement désuet. Et à force de justesse dans leurs interprétations d'ancienne école (Valérie Lemercier, Pierre Arditi... pour ne citer que les plus connus), l'ensemble des acteurs finit par susciter un attachement inattendu.
Adieu Berthe est un film de deuil, oui, mais qui vise à tirer inspiration de la mort pour glorifier la vie. Si vous avez l'impression d'une pirouette rhétorique, penchez-vous sur la série Six Feet Under : force sera de vous apercevoir que le concept, à défaut d'être révolutionnaire, n'en reste pas moins effectif. Par une succession de touches discrètement mélancoliques, qui aboutissent à un paroxysme doux-amer, nostalgique et incomplet, mais résolument prêt à aller de l'avant, le film parvient, avec ses personnages paumés, à livrer une morale éclairée, humble, juste et émouvante.