L'UGC de la Défense, c'est un peu mon ex. Je l'ai fréquenté avant de m'installer au milieu de Paris, et puis je l'ai trouvé trop distant, trop tout public, trop indifférent, alors je l'ai lâché. Après une phase "c'est compliqué" avec l'UGC des Halles, je suis désormais en relation libre avec divers établissements du Quartier latin.
L'histoire des lieux n'est guère plus longue que celle du quartier d'affaires environnant. Le dôme IMAX, toujours parfaitement visible de l'extérieur, à gauche de la Grande Arche, ouvre en 1992. La salle projette uniquement avec les pellicules haute résolution, ce qui marche bien avec Fantasia 2000, mais attire bien moins de monde lorsqu'il s'agit de documentaires marins. L'écran à 180° n'aide pas particulièrement les recettes et la salle ferme ses portes le 24 décembre 2000. Triste cadeau pour la France, qui perd une de ses rares salles IMAX.
Le groupe UGC récupère alors l'espace du Musée de l'automobile, réaménage les lieux de fond en comble, et relance les séances en 2006. Le dôme IMAX est devenu la salle 16 ; elle n'abrite plus que des projections en numérique standard, mais son profil sphérique et son large écran incurvé valent quand même le détour.
Comme pour tout UGC qui se respecte, les lieux sont clean et cachent très peu de surprises. Il n'en demeure pas moins que c'est là que j'ai pris ma plus belle gifle de cinéma, avec l'intro surhumaine d'Enter the Void. Il faut essayer d'imaginer ça qui remplit le champ de vision et éclate aux oreilles.