Intermédiaire entre le couple UGC voisin et le foisonnement de salles spécialisées du quartier latin, le MK2 Odéon peine à tirer son épingle du jeu. Les cinq salles diffusent des films d'auteurs qui font plutôt vendre, avec quelques incursions dans un registre nettement commercial, laissant au MK2 Hautefeuille le soin de proposer les long-métrages plus osés du moment. Il en expose même les affiches sur sa propre façade.
La salle unique ouverte en 1971 gagne quatre petites sœurs à l'annexion d'une galerie commerciale voisine en 1980. Rien d'autre à déclarer, ou presque. En fait c'est un peu un cinéma du rebond : si tu te fais jeter d'une séance complète au Champo ou à la Filmo, en cinq minutes tu te retrouves sur la place avec les deux UGC et le MK2 Odéon, et il n'y a jamais à attendre bien longtemps avant de pouvoir trouver une séance peu risquée, immédiatement satisfaisante et pas très conséquente. M'enfin, maintenant que j'habite à côté de tout ce beau monde, je préfère rentrer chez moi et lancer un film de ma propre réserve. Sans trop de regrets.