Anarchiste maoïste et jeune réalisateur, Marin Karmitz peine à distribuer ses films engagés. Il ouvre alors son premier cinéma en 1974, à côté de la place de la Bastille. C'est la naissance du circuit 14 Juillet, qui récupèrera en 1998 le nom de la maison de production opérée depuis trente ans par le bonhomme et guidée par ses initiales : MK2 !
Ce rôle historique vis-à-vis du paysage des salles parisiennes d'aujourd'hui contraste grandement avec la façade actuelle, plutôt quelconque. Il faut bien dire que, quand bien même le groupe aurait souhaité investir dans ce cinéma, l'espace (et avec lui les recettes) est limité à l'exploitation de quatre salles, dont la rénovation récente ne suffit pas à contrebalancer la modeste capacité. Par ailleurs, le MK2 Bastille doit partager sa programmation avec deux concurrents à proximité immédiate, nommés avec une imagination encore une fois débordante : la Bastille, et le Majestic Bastille.