Façade métallique, fronton bas, lettres épaisses et affichage des titres à l'américaine, les extérieurs du Saint-Lazare Pasquier donnent l'impression de ne jamais avoir été prévenus de la fin des années 70. Avec en plus ses trois salles de taille moyenne (mais bien entretenues), sa programmation exigeante et sa rue désertée, la survie de ce cinéma devient presque une aberration. Les tickets sont distribués à un tarif parmi les plus bas de la capitale, mais ça n'explique pas tout. Le petit réseau indépendant [Ciné [Métro] Art] opère les lieux depuis 2000, mais ne semble pas avoir osé y toucher. Le vendeur continue d'officier depuis son résidu exigu donnant directement sur la rue. Espace-temps détraqué ? Blanchiment d'argent ? Vaudou ? Tout est envisageable.
Le Saint-Lazare Pasquier
- le 2 août 2015 : Falstaff