Saint-André des Arts, Saint André-des-Arts, Saint-André-des-Arts ? En l'absence de consensus sur la présence de tirets éparpillés dans le nom du cinéma, j'utiliserai comme titre le nom qui figure sur sa façade. Il est ouvert en 1971 par un passionné, Roger Diamantis, qui n'aura de cesse de promouvoir des artistes d'avant-garde : Alain Cavalier, Emir Kusturica, Leos Carax, Jean Eustache, Wim Wenders... Fort d'une troisième salle après le rachat en 1979 du Studio Gît-le-Cœur dans la rue adjacente, le Saint André des Arts propose une programmation éclectique, parsemée de vraies séances de découverte, souvent en compagnie des réalisateurs. En 2010, Roger Diamantis est parti découvrir l'au-delà, mais le cinéma continue.
Une version restaurée impeccable de M le maudit était projetée début mars. Ma séance se déroulait dans la discrète mais sympathique salle 2. En-dehors du complice qui m'accompagnait, la salle était vide. Moi qui pensais que les gens se seraient précipités pour redécouvrir ce chef d'œuvre... Dommage pour eux !