Le Lux-Rennes ouvre au cours des années 30 dans un bâtiment appartenant à EDF ; c'est Jacques Tati qui baptisera ce cinéma du nom qu'on lui connaît aujourd'hui, lorsqu'il s'en empare en 1962. L'Arlequin s'illustre alors avec la première d'une version couleur de Jour de Fête, puis la projection de Playtime en 70mm. D'ailleurs, plus récemment, il s'agissait du seul endroit sur Paris où l'ambitieux The Master de Paul Thomas Anderson était projeté avec ce format de pellicule prestigieux.
Je n'ai pas gardé de souvenirs de la salle, correcte mais pas remarquable, où s'est déroulée ma séance. Le hall est par contre un brin somptueux. Aux côtés notamment du Reflet Médicis et de l'Escurial, l'Arlequin fait partie d'un petit circuit de salles de la capitale, Les Écrans de Paris, dont la programmation se compose essentiellement de films inédits. Celle-ci est d'un bon goût certain, mais ne semble pas trop se mouiller en matière de trouvailles vraiment originales.